Vos lieux de culte Église 29

Au début, il y a des personnes qui ne se sont pas forcément choisies. Elles ont été élues pour faire partie du conseil.

Pour passer d’un rassemblement d’individus à une équipe soudée et capable de prendre des décisions concertées, il faut savoir prendre du temps pour répondre par exemple à ce type de questions.

  • qui suis-je ? Chacun·e doit pouvoir « se dire » : parler de ses motivations, de sa foi, des raisons de son engagement, évoquer ses espoirs, formuler ses attentes ;
  • qui êtes-vous ? Chacun·e doit pouvoir entrer en relation avec les autres. L’écoute mutuelle, les premières discussions, les premières confrontations, mettent en évidence l’originalité et les richesses des personnes, les limites et les contraintes ;
  • qu’allons-nous faire ? Chacun·e doit être au clair sur le sens et les objectifs du travail du conseil ; le mandat, les droits et devoirs des conseillers, les tâches à accomplir.
  • comment allons-nous travailler ensemble ? Chacun·e doit pouvoir adhérer aux « règles du jeu» du conseil, être à l’aise avec le fonctionnement de l’équipe, trouver sa place, être bien avec le déroulement des séances et le style de la présidence.
  • quelles sont nos « valeurs communes » ? Chacun·e doit pouvoir dire le fondement et le cadre de son engagement ; ce à quoi il tient.

La collégialité

Une caractéristique essentielle d'un Conseil d'Eglise est sa collégialité.

Cette collégialité s’exerce d’autant mieux que le conseil tend à être lui-même une communauté dont les membres se connaissent, s’estiment, se respectent et ont du plaisir à se retrouver et travailler ensemble. Il est important aussi que chacun se sente libre de dire « Stop ! » ou « Non! » lorsqu’il se  sent dépassé par la tâche ou gêné par une situation ou une relation.

Le conseil est aussi un lieu où l’on peut partager ses joies, ses peines, ses difficultés, recevoir et exercer une entraide fraternelle. À l’intérieur du conseil, et pendant les séances, on veillera à ce que chacun trouve sa place, à ce que chaque tendance, s’il y en a, ne devienne pas un clan. Il importe qu’elles s’acceptent les unes les autres, et que toutes puissent s’exprimer sans se sentir jugées ou écartées. Ne pas éviter d’avoir des débats de fond qui s’imposent, afin d’assumer les différences et parfois les différends et grandir ainsi dans la vraie communion. 

En début de législature, et même en cours de législature, à l’accueil de chaque nouveau conseiller, il est indispensable de prendre le temps nécessaire pour soigner la cohésion de l’équipe à l’aide d’une telle démarche.


Pensée du jour

4e dimanche de l’Avent (Luc 1,57–66)

Lire la suite Proposé par : Pain de ce jour