L’année liturgique
Pour les chrétien·e·s, l’année est rythmée par des fêtes. On appelle cela « l’année liturgique». Les fêtes qui sont attestées dans la Bible se retrouvent à travers toutes les confessions. Ce sont les seules que les Eglises protestantes aient conservées de manière générale. En Occident, l’année liturgique commence à l’Avent.
Le dimanche, la première fête et jour du culte, est rappel hebdomadaire de la résurrec- tion de Jésus, Fils de Dieu.
Le temps de Noël
Avent (du latin adventus : venue, arrivée). C’est le temps de l’attente du Sauveur ; il commence le 4e dimanche avant Noël ;
Noël, la fête de la naissance de Jésus, le Sauveur, est célébrée, en Occident, la nuit du 24 et le jour du 25 décembre (Matthieu 1 ; Luc 1 et 2) ;
Epiphanie (signifie manifestation) est célébrée, en Occident, le 6 janvier ; cette fête rap- pelle la visite des mages à Jésus (Matthieu 2). La tradition de la couronne des Rois lui est liée. Elle est aussi traditionnellement liée au baptême de Jésus.
Le temps de Pâques
- Temps de la Passion ou carême (carême, du latin : quarantième), peu pratiqué dans le protestantisme. Période de quarante jours se terminant le dimanche des Rameaux, elle rappelle l’opposition grandissante au ministère de Jésus qui conduira à sa condamnation et à sa mort ;
- Rameaux, le dimanche avant Pâques, commémoration de l’entrée de Jésus à Jérusalem, accueilli par une foule qui lui fait une haie de branches d’arbres ou rameaux et un tapis d’habits (Matthieu 21). Notre Église a choisi cette fête pour célébrer le culte de fin de catéchisme, au cours duquel les catéchumènes peuvent vivre leur confirmation ;
- Jeudi saint, célébration du dernier repas que le Christ prit avec ses disciples avant son arrestation. C’est lors de ce repas qu’il institua la sainte cène (Matthieu 26 dès le verset 26) ;
- Vendredi-Saint, célébration de la mort du Christ sur la croix (Matthieu 27) ;
- Pâques, dans la nuit du samedi saint ou le dimanche de Pâques, célébration de la ré- surrection du Christ. C’est ici le cœur de la foi, la plus importante des fêtes chrétiennes (Matthieu 28) ;
- Ascension, célébration, dix jours avant Pentecôte, du moment où le Christ ressuscité quitte ses disciples et cette terre pour retourner vers son Père ; il « monte » alors au ciel, d’où le terme ascension (Actes 1) ;
- Pentecôte, du grec cinquantième. Fête qui, célébrée cinquante jours après Pâques, rap- pelle à l’Église le don du Saint-Esprit, continuellement fait à la communauté (Actes 2).
Le temps de l’Église
Il s’étend essentiellement de Pentecôte à l’Avent. C’est le temps de la marche de l’Église dans le monde et vers la pleine réalisation de la promesse de Dieu, temps du témoignage et de l’espérance.
Les Églises protestantes de Suisse ont fixé certaines fêtes (d’origine biblique ou non) pendant ces mois (culte des récoltes, du souvenir, etc.). Deux d’entre elles sont spécialement célébrées : le Jeûne fédéral, célébration d’un jour de jeûne, de prières et d’actions de grâce, le troisième dimanche de septembre, décrété en 1832 par la Diète fédérale, pour tous les États de la Confédération. Et l’anniversaire de la Réformation, fixé au premier dimanche de novembre, proche de la date du jour où, en 1517, Martin Luther, premier des grands Réformateurs de l’Église, publia ses thèses sur la nécessaire réforme de l’Église.
Depuis 1990, l’EERV célèbre le culte de l’Alliance, fixé depuis peu à Pentecôte ou le di- manche suivant. Centré sur le baptême et la sainte cène, ce culte permet à des personnes de tous âges de recevoir le baptême, ou de le confirmer, et de participer à la sainte cène. Il offre à tout baptisé une occasion privilégiée de renouveler explicitement les engagements de son baptême »
d’après « Dieu s’approche », PBU/Labor et Fides, 1998