Oui dira une parole contre le Fils de l'homme, il lui sera pardonné ; mais qui aura blasphémé contre le Saint-Esprit, il ne lui sera pas pardonné. (Luc 12,1-12 "v.10")

2025-02-28

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Vendredi 28 février 2025

Voici un des versets qui me questionnent le plus: il y aurait donc de l'impardonnable, même pour Dieu? Dans ma conception d'un Dieu qui n'est tout puissant que par sa capacité sans entraves à toujours choisir d'aimer, et donc, au besoin, à pardonner, ça ne tient pas. Quelle angoisse de risquer, peut-être sans même m'en rendre compte, dans un élan de paresse ou de tempête, de me retrouver dans la situation de ne plus être digne de pardon. Je pourrais donc perdre mon statut d'enfant de Dieu? Me briser au point de ne plus pouvoir être relevé? En réalité, mon questionnement s'approche dangereuse­ ment du blasphème contre le Saint-Esprit précisément parce que je prête à Dieu une intention et une fonction qui ne rejoint pas ce qu'il révèle, à savoir le pardon que je reçois, indépendamment de qui l'offre. Ainsi, c'est ma propre imperméabilité au pardon dont il est question. En d'autres termes: le refus d'être aimé. Alors je laisse mon angoisse s'épuiser devant Dieu pour me blottir dans sa grâce.

Etienne Guilloud

Lecture: Psaume 66

Prière: (format pdf)

Strophe d'un cantique: Tu es parfois tempête, soufflant des quatre vents, entraînant les prophètes et ton peuple en avant. Et soudain ta caresse fait chanter les enfants; L'humain brisé redresse son corps en t'accueillant. ALL 35-73.2