Vos lieux de culte Église 29

Le Conseil exécutif de l’Église réformée vaudoise

Le Conseil synodal est composé de sept membres (3 ministres et 4 laïques) élus par le Synode. Il élabore le programme de législature pour 5 ans et exerce la direction générale de l’EERV.

Les compétences principales du Conseil synodal sont énumérées à l’article 19 du Réglement général d'organisation (RGO) de l'EERV.
En tant que direction collégiale, le Conseil synodal est l'instance exécutive, de surveillance et d'administration.

Il a la charge notamment de :
- veiller au développement de la vie spirituelle et communautaire de l’Eglise,
- élaborer le programme de législature et coordonner l’ensemble des activités de l'EERV, 
- proposer un programme acté par le Synode et mis en œuvre par des directives, décisions ou actions, déclinées par ses pôles de compétences (Services et Offices cantonaux, services communautaires, Régions, etc.) 
- mettre en œuvre les décisions du Synode et lui rendre compte de sa gestion
- veiller à l’organisation et à la coordination des Régions
- représenter l’EERV y compris l’ensemble de ses lieux d’Église et de ses structures de coordination à l’égard de l’État, des communes, des autres Eglises et communautés religieuses et des tiers.  
- représenter l’EERV dans son rôle d’employeur des ministres et des laïcs salariés ;
- établir le budget et les comptes, ainsi qu’assurer la gestion des finances de l’EERV.

Les conseillères et conseillers synodaux dirigent chacune et chacun un Office et/ou service de l'EERV.

Composition du Conseil synodal au 1er septembre 2024 ( législature 2024-2029)

Vincent Guyaz, président 
Philippe Leuba, vice-président
Anne Abruzzi, vice-présidente
Michel Blanc, trésorier
Laurence Bohnenblust-Pidoux, conseillère synodale
Laurence Cretegny, conseillère synodale
Jean-François Ramelet, conseiller synodal

Le dernier billet du Conseil synodal paru dans le Journal réformés.ch :

Ce que l’on en dit…
Vincent Guyaz, président du conseiller synodal - numéro de novembre 2024

ÉCART - Dans tous nos projets, de la fête paroissiale au programme de législature, surgit un moment où nous voyons un écart apparaître entre ce que nous avons lancé et ce qu’on en dit. Un écart parfois encourageant, qui peut se révéler questionnant : avons-nous été compris ? 
Avons-nous raison de nous engager dans telle direction ? Cela nous touche. Et c’est bien que nous puissions intégrer des intuitions ou des points d’attention qui se révéleront justes et féconds. Devant ces écarts qui surgissent entre nos initiatives et les commentaires qui les entourent, revient à ma mémoire un épisode où le Christ et ses disciples sont confrontés à cette réalité : pendant leur tournée ensemble dans les villages de Galilée pour témoigner de la présence du Royaume de Dieu, leur parviennent les questionnements et les confusions d’Hérode, qui se demande qui est ce Jésus (Luc 9). 
Je constate avec intérêt ce que l’évangéliste décrit du Christ et de ses disciples à ce moment-là : ils se tournent vers d’autres foules pour en prendre soin et les nourrir avec le pain et la Parole. 
Emerge dans l’équipe de Jésus et de ses disciples la capacité d’accueillir des questionnements sans entrer dans le cercle de la justification, mais en redéployant de l’énergie pour ce qui compte : le soin aux autres et le partage de la Parole. Ces jours où tant de choses se déploient dans nos lieux d’Eglise, je nous souhaite cette intelligence de pouvoir accueillir ce qui vient nous questionner sans nous perdre dans la justification ni renoncer à l’essentiel qui nous est confié : le soin aux autres et le témoignage.   

La haine, source de la guerre
Michel Blanc, conseiller synodal - numéro d'octobre 2024

CONFLITS -  Faire l’apologie de l’amour, c’est aussi savoir reconnaître la haine sous toutes ses formes, s’en éloigner comme de la peste ! Que nous apporte-t-elle ? Des conflits entre peuples qui se sentaient frères. Aujourd’hui, en Ukraine, comme en Palestine, nous répétons l’histoire. L’Holocauste, le génocide au Cambodge, au Rwanda, en Bosnie : toutes ces atrocités ont été précédées de discours de haine. 
Que nous dit la Bible ? « La haine fait surgir des conflits, alors que l’amour couvre toutes les fautes. » (Proverbes 10,12.) « Mieux vaut un plat de légumes là où règne l’amour qu’un bœuf engraissé dans la maison de la haine » (Proverbes 15,17.).
Dans la foi chrétienne, l’amour et la compassion sont au cœur de l’enseignement de Jésus-Christ. Les chrétiens sont encouragés à aimer leurs ennemis et à pardonner. La haine est considérée comme contraire à l’amour divin. Sur ce sujet, d’autres religions, comme le bouddhisme, ont le même but : faire abhorrer la haine, promouvoir l’amour. On ne peut apaiser la haine que par l’amour et la bienveillance. La haine est vue comme une source de souffrance. Bouddha a identifié l’avidité, la haine et l’ignorance comme les trois toxines à surmonter. 
Ces deux religions, entre autres, partagent ces valeurs morales et la recherche de la paix. Nous devons promouvoir la compréhension mutuelle, l’éducation et le respect des droits de l’homme, le discernement face aux fake news, pour construire un monde qui rayonne d’Amour et non de haine, pour préserver la paix. 


A la recherche du Souffle 
Anne Abruzzi Vice-présidente du Conseil synodal - numéro de septembre 2024 

SÉRIE «A la recherche du Souffle» : c’est l’invitation qui nous est faite par les célébrant∙es du culte synodal du 7 septembre prochain à la cathédrale de Lausanne, au travers de podcasts diffusés pour cette occasion (www.eerv.ch/esprit-du-temps). En période de pause estivale, nous aspirons tant à reprendre notre souffle et à faire le plein d’énergie avant la reprise. Or, reprendre son souffle, n’est-ce pas aussi se reconnecter à Dieu, redonner de la place à l’Esprit saint, pour qu’il puisse agir dans notre vie ?
Nous avons un beau témoignage de l’Esprit qui souffle dans le livre des Actes, au chapitre 8, versets 26 et suivants : un eunuque, ministre de la reine d’Ethiopie et surintendant de tous ses trésors, lit un passage du livre d’Esaïe. Cet homme investi d’une si haute fonction accepte que Philippe, un inconnu rencontré sur son chemin, lui explique la signification de ce texte. Son écoute lui permet de croire que Jésus-Christ est le Fils de Dieu et de recevoir le baptême.
Et nous, avec tout notre savoir, nos idées préconçues, avons-nous encore l’humilité de nous laisser interpeller par notre prochain et par l’Esprit saint ? Avons-nous encore la capacité de nous laisser rejoindre par une parole simple et clairvoyante ? Tant l’eunuque que Philippe laissent de côté leurs interrogations pour être éclairés et guidés par l’Esprit saint.

Alors, mettons-nous à la recherche du Souffle, acceptons nos limites pour accueillir avec simplicité et authenticité la Vie offerte en Jésus-Christ. 


Travail à la chaîne 
Laurent Zumstein, conseiller synodal - numéro de juillet - août 2024

RÉTRO - On se souvient des images du film de Chaplin Les Temps  modernes : coincé au milieu d’engrenages, Charlot en est presque devenu un, asservi qu’il est par le travail qui s’industrialise. A l’époque, on découvrait l’économicité de la décomposition des tâches, qui faisait de l’ouvrier un rouage. Charlot, lui, serrait des boulons ; avant et après, d’autres maniaient le marteau ou la burette d’huile. L’évocation est peu porteuse. Pourtant, c’est elle qui m’est venue à la lecture d’un texte de Paul : 
« Quoi donc est Apollos ? Et qu’est-ce que Paul ? J’ai planté ; Apollos a arrosé, mais Dieu a fait croître » (1 Co 3, 5-6). Surprenante, cette manière de parler des gens au neutre : on dirait, comme dans le film de Chaplin, qu’ils sont les rouages d’une machine qui les dépasse. D’ailleurs, les traductions se précipitent pour corriger : le quoi devient qui !

L’actualité de l’EERV et la mienne me font pourtant comprendre que dans cet usage du neutre pour parler de ces apôtres, il est une bonne nouvelle : le rouage que j’ai été au Conseil synodal peut s’en aller en paix, le Synode devrait en trouver un qui le remplace. Celui-ci arrosera – ou non ! – ce que j’ai semé ; de toute façon, c’est Dieu qui fait croître ! Et puis, dans la chaîne qui est la nôtre, j’en vois arriver : le 7 septembre, à la cathédrale, on accueillera de nouveaux « serviteurs », comme dit Paul de manière plus consensuelle : au bas mot, plus d’une quinzaine ! Alors, haut les cœurs, non ? 


Unis pour construire l’Eglise de demain
Philippe Leuba, conseiller synodal - numéro de juin 2024 

RÉALITÉ Si la Parole transcende la précarité des constructions humaines, notre Eglise se doit d’être immergée dans le monde réel, aussi mouvant soit-il. C’est ainsi que celle-ci sert paradoxalement celle-là. Il en découle que l’EERV doit adapter ses structures, sa gouvernance, aux évolutions, ô combien rapides et profondes, de notre société. Ce faisant, elle accomplit mieux sa mission au service de toutes et tous.
En plébiscitant les 24 « pierres angulaires » qui lui étaient soumises, le Synode, animé de cette conviction, a adopté les principes qui régiront les structures et la gouvernance de l’EERV de demain. C’est une Eglise unie qui entame ainsi une réforme profonde, la plus ambitieuse depuis « Eglise à venir », mise en place il y a près de vingt-cinq ans, une génération. Que de changements sociaux depuis ! 

Moins lourde administrativement, plus proche des lieux de vie des habitants de ce canton, l’EERV servira mieux ces derniers, tout en donnant davantage la parole à ceux qui s’en réclament. 
Ce vaste chantier, perçu comme indispensable depuis plusieurs années, a franchi une étape essentielle lors du Synode d’avril : les plans sont validés. Et ils le sont par une assemblée quasi unanime ! Comme si elle avait voulu faire sienne cette parole du Christ, dans l’Evangile de Luc : « Celui qui n’assemble pas avec moi disperse. » Cette unité est indispensable à une Eglise qui veut s’adapter, pour mieux servir ce qui demeure.  


Liberté accordée
Christian Daenzer, conseiller synodal - numéro de mai 2024 

MERVEILLE Chaque matin je suis émerveillé par un Dieu créateur de l’Univers, depuis les plus lointaines galaxies jusqu’aux plus petites particules. Emerveillé par celui qui a malaxé patiemment la terre afin de permettre à la vie d’apparaître et qui, depuis l’arrivée de l’homme, semble s’en être retiré. Par indifférence ? Non. Simplement pour que ses enfants aient la possibilité de vivre une pleine liberté, qui peut aller jusqu’à le renier. La liberté, Dieu a souhaité nous l’accorder jusqu’au bout. Merveilleuse, mais aussi malheureuse liberté parce beaucoup se l’approprient pour l’utiliser à leur profit, matériel, politique, religieux. 
Décréter que notre compréhension de la vie et des textes est la seule voie peut-être dangereux et risque d’accaparer la liberté de l’autre, de l’amputer d’une partie de ses richesses… Dans le cadre de nos responsabilités et des décisions que nous sommes appelés à prendre, souvenons-nous toujours de la liberté et de la confiance que Dieu nous accorde. Et cette liberté, nous devons nous aussi l’octroyer aux autres. Davantage de discussions, de partage, d’écoute afin que, si nous sommes appelés à prendre une décision, celui qui la reçoit puisse en comprendre les raisons. 
Seigneur, merci pour cette merveilleuse liberté, pour cette pleine confiance accordée. Merci de nous donner un peu de ton immense sagesse afin que nous sachions l’utiliser judicieusement, car l’amour, le vrai, passe par la liberté que nous accordons à nos frères du monde entier. 


Pour gouverner après Pâques
Vincent Guyaz, conseiller synodal - numéro d'avril 2024 

TRANSFORMATION – Notre Eglise se prépare à tenir ce mois d’avril un Synode important pour faire évoluer sa gouvernance. C’est-à-dire, redéfinir ensemble notre organisation pour assumer notre mission dans ce canton avec les ressources qui sont les nôtres : témoigner, célébrer, encourager, aider, accompagner, inspirer, soutenir, interpeller… et tant d’autres responsabilités confiées par le Christ à son Eglise. Concrètement, il faudra définir la taille d’une paroisse, les spécificités de ministères, les prérogatives des un·es et des autres… 
Quand je relis l’histoire de la jeune Eglise dans le livre des Actes des apôtres, je suis frappé par deux choses : 
– Les équipes de Paul s’embarquent pour des voyages qui vont durer des années. Pas juste un mois et on revient ! Le Souffle de Pâques nous pousse à une vision qui porte plus loin que les deux prochaines saisons qui nous préoccupent. Il ne s’agit pas seulement de décider où auront lieu les confirmations en 2026, mais de déterminer qui pourra offrir du catéchisme dans quel territoire ces vingt prochaines années !
– Les jeunes communautés développent une audace généreuse : à Antioche, on envoie en voyage missionnaire près de la moitié du colloque ministériel vers de parfaits inconnus. Sans avoir calculé les pourcentages qui resteraient pour faire vivre la paroisse. Par conviction et désir de témoigner au-delà du cercle ordinaire.

Puisse le récit des Actes nous inspirer non seulement au Synode, mais dans tous les lieux que nous fréquentons, dans la confiance que le Ressuscité reste présent à son Eglise.  


Serrons-nous la ceinture !
Michel Blanc, conseiller synodal - numéro de mars 2024 

ENDURANCE Le chemin est exigeant, les nuits de réflexion sont encore longues jusqu’au dimanche de Pâques. Comment faisaient nos aïeux et aïeules pour supporter ces 40 jours de jeûne ? J’avance, je tâtonne année après année. Sous toutes ses formes, le jeûne est au menu, si j’ose dire, de la plupart des religions. Lectures philosophiques, méditations, l’encadrement de notre corps, que nous croyons en souffrance, nous semblent importants. Et pourtant les exercices me démontrent justement que le corps ne souffre pas, au contraire ! Il se réjouit de cette mise au repos, de ce nettoyage. Plus simple pour moi que ces éternels régimes calculateurs, où mon poids fait du yo-yo. Oui, c’est cela : une souffrance présagée se transforme en allègement, en délivrance, en purification. 
C’est l’image que j’ai aussi du week-end de Pâques, du vendredi qui nous rappelle notre austère humanité au dimanche où l’annonce de la résurrection nous fait rayonner de joie. 
Se serrer la ceinture pour mieux déguster ; économiser pour s’offrir un plus gros cadeau ; le bon sens qui règle nos habitudes : cela me fait rêver que la période que nous vivons dans notre Eglise est peut-être le présage d’un avenir décoiffant ? Avec vous tous et toutes, nous y arriverons !  



Conseils d’Eglise : je participe !
Anne Abruzzi, présidente du Conseil synodal - numéro de Février 2024 

SERVIR Oui, j’ai envie de participer à un conseil, parce que j’aime mon Eglise et je souhaite servir. Quelle reconnaissance pour toutes celles et tous ceux qui font ce pas. Il est aussi essentiel, au-delà de cette reconnaissance, que tous ces engagements se vivent dans la joie et aient du sens. 

Je suis convaincue que c’est possible lorsque nous rejoignons un lieu d’Eglise dont la mission correspond à nos valeurs, à ce qui nous tient à cœur. Les lieux où servir sont si variés, que ce soit dans un conseil paroissial en étant proches de nos concitoyens et concitoyennes, dans un conseil régional avec des tâches organisationnelles ou encore dans un conseil qui soutient la mission dans le domaine cultuel, de la diaconie, de la formation ou encore du partage et des échanges au-delà de nos frontières. Grâce à l’engagement de chacune et chacun, notre mission au service de toutes et tous peut se poursuivre. 

Alors posons-nous ces questions : quels sont mes dons ? Qu’est-ce que j’ai envie d’apporter en participant ? Est-ce que cela correspond aux attentes du lieu ? En effet, cette rencontre, cette adéquation entre ce que j’ai à donner et ce que l’autre a besoin de recevoir est primordiale. C’est elle qui permet à mon engagement d’être porteur de vie, d’être un « oui », décidé en toute liberté, dans le respect de qui je suis et de qui sont les autres. 
C’est alors que le service se vit dans la joie d’offrir, de faire fructifier nos dons et que la volonté de Dieu est faite et devient fête. 
 www.eerv.ch/participer  


La lumière de Noël… l’obscurité d’un monde en guerre
Philippe Leuba, conseiller synodal - numéro Décembre 2023- Janvier 2024  

GUERRES « Un enfant nous est né… » chanteront les chrétiens pour célébrer l’espérance de Noël. « Un enfant nous est né… », placer notre espérance dans cette naissance alors que des milliers d’autres bébés meurent au Proche-Orient ou en Ukraine, n’est-ce pas illusoire et dérisoire ? Comment les chrétiens peuvent-ils encore avoir la foi alors que le message de cet enfant qui nous est né paraît tellement absent de ce monde ? Face à la folie du monde, ne nous reste-t-il que la foi du charbonnier ? Non ! Cet enfant qui nous est né n’est pas venu éradiquer la violence ou la folie du monde. La naissance qui fonde notre espérance s’est accompagnée du massacre des enfants jusqu’à  2 ans, ordonné par Hérode dans tout le territoire de Bethléem. Il a fallu que cet enfant qui nous est né subisse jusqu’à la crucifixion pour parfaire l’espérance qu’il lègue au monde. 
Mon Royaume n’est pas de ce monde. La folie du monde n’est pas la démonstration de l’inexistence de Dieu. Elle est, au contraire, la concrétisation de l’imperfection humaine et renvoie à son opposé : la sagesse de Dieu. Elle révèle douloureusement l’extraordinaire portée du sacrifice du Christ et de la promesse qui l’accompagne : d’un monde ô combien imparfait, par et au-delà de la résurrection, le Règne. 
Cet enfant qui nous est né est aussi celui qui a dit : « En ce monde, vous êtes dans la détresse, mais prenez courage, j’ai vaincu le monde. »


Le temps de gouverner
Laurence Bohnenblust-Pidoux, conseillère synodale - numéro de novembre 2023 

RÉCITS Les élections fédérales sont derrière, c’est le temps pour les élu·es de délibérer, d’évaluer et de voter pour le bien de notre pays. Le Synode vaudois discute notamment du dossier « gouvernance ». 
Pour parler gouvernance, trois récits bibliques me viennent à l’esprit. 
La prière de Salomon : « Il te faudra donner à ton serviteur un cœur qui ait de l’entendement pour gouverner ton peuple, pour discerner le bien du mal… » (1 Rois 3, 9). Discerner le bien pour l’aujourd’hui. Le bien et le mal sont des concepts éternels, lorsqu’ils touchent à la dignité, à l’intégrité des personnes, à la nature ; et contextuels, dans le cadre de structures, de visions et de mission. 
Et puis l’injonction de Jésus, après avoir lavé les pieds de ses amis : « Si je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres » (Jean 13, 14). Ouvrir ainsi son angle de vie et agir pour le bien commun du plus grand nombre. 
Enfin, le message de Paul : « Vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun pour sa part. Et Dieu a établi dans l’Eglise premièrement des apôtres, puis ceux qui ont les dons de guérir, de secourir, de gouverner, de parler diverses langues… » (1 Corinthiens 12, 27-28). L’unité du corps repose sur la spécificité de chacun·e. Il n’est pas bon qu’une seule personne condense en elle tous les tâches, fonctions et rôles. 
Nous sommes invité·es à gouverner, en discernant le bien dans l’aujourd’hui, en agissant les un·es pour les autres, et en vivant l’unité dans la diversité !


Quelle image les ados ont-ils de Dieu ?
Vincent Guyaz, conseiller synodal - numéro d'Octobre 2023 

ÉLECTROCHOC Je repense à un entretien de préparation aux Rameaux avec une jeune fille, il y a quelques années : « En fait, je crois que Dieu est un Etre généreux, bon, patient et toujours présent à nos côtés… Et ce n’est pas ce que j’ai toujours perçu au caté… » 

Ce bilan, à quelques jours de la confirmation, a constitué un électrochoc : quelle image avais-je véhiculée ? Moi, mais aussi toute l’équipe de collègues, de Jack’s, de paroissiens… 
D’un côté, je me réjouissais de cette confession de foi d’une jeune fille qui s’appuyait sur cette confiance fondamentale de la grâce offerte en Jésus-Christ et, en même temps, j’entendais que notre programme de caté n’y avait pas forcément beaucoup contribué… 

Ces jours d’automne où de nombreux groupes d’enfants, de préados et de jeunes se retrouvent pour un programme, un parcours en vue des Rameaux, un weekend ou un camp, je me rappelle avec confiance que le témoignage de la tendresse de Dieu se faufile heureusement malgré tout entre nos programmes et nos organisations 
Et j’aime me dire – malgré toute l’estime que j’ai pour les processus institutionnels dont nous avons besoin en Eglise, et dont nous sommes souvent friands – que nous avons autant à nous soucier de l’image de Dieu que nous renvoyons à nos contemporains que de nos concepts et convictions théologiques ou pédagogiques. 
Que la grâce et la joie vous accompagnent, vous qui vous engagez auprès des enfants et des jeunes.   


Douter mais croire : le dilemme 
Christian Daenzer, conseiller synodal - numéro de septembre 2023 

SCIENCE De la mise au point des premiers télescopes jusqu’aux ordinateurs quantiques, les inventions et découvertes humaines nous permettent d’avancer dans la compréhension du fonctionnement de l’Univers et la formidable évolution que connaissent la Terre et les vivants depuis la Création. 
A chaque nouvelle découverte, les hommes tentent de la faire concorder avec l’histoire de la Création telle que décrite dans la Bible. 
Pas facile : accepter une toute-puissance qui a créé, contrôlé et organisé cet infini qu’est l’Univers est très difficile à admettre et comprendre. Ni la plus performante des intelligences artificielles ni le plus puissant des ordinateurs ne pourront prouver quelque certitude que ce soit. 
Accepter l’existence de Dieu dans le cœur de chaque humain. Cette certitude personnelle n’est ni transposable ni imposable : c’est un choix que chaque femme et chaque homme est invité•e à faire durant son passage ici-bas. 
Je comprends les personnes qui, devant la difficulté de faire confiance à un Dieu invisible, constatent que ceux qui devraient être des témoins convaincus de sa grandeur ne sont pas à la hauteur du témoignage à apporter. 
Conscient de mes fêlures, j’accepte avec grande reconnaissance l’offre que Dieu propose à tous : nous aimer malgré nos faiblesses et manquements. Nous accompagner jour après jour sur le chemin de nos vies. Développer nos forces pour son service et pour sa gloire. 

Merci, Père, toi qui n’as pas hésité à donner la vie de ton Fils afin de combler le fossé abyssal existant entre un Dieu saint et ses créatures ! A Toi seul soit la gloire pour l’éternité…
 


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Pensée du jour

Choisir d’être heureux (Proverbes 15,15-17)

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