L’Esprit de Dieu / des dieux (Daniel 5,10-16)
2024-10-28
La prise de parole d’une femme, la reine, ou plus probablement la reine mère, amène un peu de calme et de sagesse dans l’agitation générale. Elle conseille à Belshassar de recevoir le clairvoyant Daniel, un homme qui a en lui «un esprit des dieux saints». C’est une manière païenne de désigner une inspiration divine, ce que les chrétiens appelleront plus tard le Saint-Esprit. Dans l’Ancien Testament, ce souffle divin, la Ruah qui planait déjà sur les eaux de la Genèse, est donné aux rois et aux prophètes, et il est porteur de sagesse. La reine ne se trompe donc pas en attribuant à Daniel un esprit des dieux! Mais être rempli de l’Esprit, c’est surtout reconnaître que tout pouvoir est un don de Dieu – que ce pouvoir soit royal, comme celui de David à l’époque (1 S 16,13), prophétique, comme celui de Daniel, ou apostolique comme celui des apôtres envoyés en mission par Jésus –, reconnaître que tout pouvoir est reçu et peut donc être repris, et qu’il ne faut jamais ni s’en enorgueillir ni en faire le centre de sa vie. Et c’est bien ce qui oppose Daniel, qui se soumet à Dieu, et le roi Belshassar, qui se croit tout-puissant, et qui ne saura pas se tourner vers plus grand que lui, vers le Très-Haut.
Sara Schulthess
Prière:
Seigneur, que ton Saint-Esprit nous donne la sagesse, qu’il nous apprenne l’humilité et qu’il nous place dans la reconnaissance pour tous tes dons.
