Silence (Job 2,1-13)
2023-11-01
Nouvelle audience à la cour céleste, l’Accusateur ne s’avoue pas encore vaincu. Un homme peut accepter la perte de tout ce qui fait sa vie, mais s’il est touché dans sa chair, ne va-t-il pas en venir à maudire Dieu? Peut-être que Job accorde tant de valeur à sa propre vie qu’il est prêt à tout endurer pour elle. Ne serait-ce pas parce qu’il espère se sauver lui-même qu’il reste fidèle? A nouveau, le Seigneur accepte de relever le défi. La souffrance s’abat sur Job. Est-ce de l’ironie? Lui qui est juste et intègre se voit affligé d’un ulcère, le châtiment promis aux Israélites lorsqu’ils n’observent pas les commandements. La maladie fait de lui un exclu, par peur de la contagion, le voici installé sur la décharge publique, au milieu des cendres et des détritus de toutes sortes. Lorsque sa femme prend la parole, sans le vouloir, elle fait le jeu de l’Accusateur en faisant siennes ses insinuations. Quant aux amis de Job, voyant ce qu’il est devenu, ils ne peuvent exprimer leur compassion qu’en suivant les rites du deuil et en gardant le silence.
Dominique Giauque Gagnebin
Prière:
Seigneur, quand la souffrance est trop vive, les mots deviennent dérisoires et vains, inutiles. Donne-moi de ne pas craindre le silence, mais de le laisser me porter devant toi.