Pierre marche sur les eaux… et coule (Matthieu 14,22-33)
2024-07-27
Nous retrouvons Simon, ou plutôt Pierre, dans son élément: l’eau. Mais pour l’instant, il est sur la barque. Jésus, retardé par la foule, et après avoir pris le temps de prier, rejoint ses disciples… en marchant sur l’eau! Bien sûr, dans ce texte, Matthieu n’a pas l’intention de nous montrer un Jésus doté de capacités surnaturelles et par là, nous confiner dans le merveilleux et l’extraordinaire. Certes, cette figure de Jésus renvoie au Dieu souverain de l’Ancien Testament qui domine les océans et la terre. Or, l’enjeu du texte ne se trouve pas dans le surnaturel, mais dans la question de la confiance. L’épisode se déroule à la tombée de la nuit, relativement loin du rivage. Par un vent contraire, la barque est malmenée. Il n’y a pas de quoi être rassuré. Si, justement: «Confiance, c’est moi, n’ayez pas peur!» Pierre se reprend: «Seigneur, si c’est bien toi…». Si! Le doute instille toujours un si. Et ce léger si laisse la place petit à petit au vent et aux vagues… et Pierre coule. La foi, ce n’est pas de vouloir défier les éléments, c’est accepter cette parole qui nous invite à la confiance: «… c’est moi, n’ayez pas peur!»
Pascal Wurz
Prière:
Seigneur, donne-moi le courage de la foi qui me permet de vivre et d’espérer, de me battre et d’avancer, malgré les doutes qui m’habitent, par-delà l’angoisse que je ressens au vent contraire.