Dieu se souvint de Noé (Genèse 7,17-8,12)

2024-02-02

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Sans doute que l’on peut entendre dans cette expression comme un soulagement après la terrifiante montée des eaux et la destruction qui fit expirer toute vie. Mais si Dieu se souvient, il n’a pas oublié. Le souvenir de Dieu est une expression de la fidélité de Dieu, de sa sollicitude, des soins qu’il a pour Noé et sa famille. Etre dans la mémoire de Dieu, être le sujet de ses soins est valable pour nous aussi. Qu’on s’en souvienne! Tout ce qui respirait par une haleine de vie a péri (7,22), et c’est par un souffle que Dieu apaise les eaux et met fin au déluge (8,1). Surprenante image d’un souffle initié par le créateur pour faire cesser ce qui vient d’anéantir celles et ceux qu’il a privés de leur souffle! J’observe la sagacité de Noé, navigateur avisé, car, sauf erreur, l’épisode des oiseaux est une consigne que le Seigneur n’avait pas instruite. Puis, la colombe ne revint pas vers lui (8,12). Signe de la paix, la colombe retrouve sa liberté, sans plus de besoin de revenir vers l’arche qui la sauve. La colombe de la paix a pris son envol, signe de notre réconciliation avec Dieu: c’était Dieu qui en Christ réconciliait le monde avec lui-même, ne mettant pas leurs fautes au compte des humains, et mettant en nous la parole de réconciliation (2 Co 5,18-19).

Eric Imseng

Prière:  

Père, ce rameau d’olivier que la colombe ramena à Noé, signe d’un espoir de paix, nous désirons le porter dans nos cœurs et l’offrir au monde par le Christ.