« Ce que l’on ne peut pas amener par la paix, la guerre ne l’amènera pas non plus… » : réflexion d’un pasteur du Nigéria qui vit dans une région souvent attaquée par les talibans de Boko Haram et qui tente de faire face à un afflux de réfugiés, tant musulmans que chrétiens.
La démocratie ne s’impose pas par les armes, soient-elles américaines, la foi non plus, soit-elle musulmane, chrétienne, ou autre. Par contre la « religion », comprise comme faisant partie d’un système politico-législatif, oui, éventuellement. L’histoire en compte de multiples exemples, des conquêtes des empires de l’Antiquité à la Colonisation, en passant par les Croisades. Aucune religion n’est indemne de ces dérives meurtrières. La foi est autre chose : rencontre de deux libertés, celle de Dieu et celle de l’être humain.
Le véritable changement selon des valeurs « démocratiques », si c’est cela qui est projeté, se doit d’être mis en place avec douceur depuis le B-A BA, je veux parler de l’éducation des enfants. Attention, pas l’apprentissage par coeur de versets religieux sans signification autre que l’obéissance à une doctrine qui favorise seulement ceux qui la propagent.
Je veux parler de l’éducation qui répond à la curiosité et à l’appel à la liberté enfoui dans tout être humain. L’éducation qui fait des familles et des écoles des lieux d’épanouissement, des lieux où l’on cherche à « élever », dans le sens noble du terme, les… élèves, justement. On n’élève pas par le haut, en dominant, mais par le bas. Et ça prend plus de temps que 20 ans de guerre en Afghanistan.
« Je suis doux et humble de cœur », dira Jésus, au contraire de certains chefs religieux, qui sont en même temps des chefs politiques et militaires. Dès lors, moi j’ai choisi mon maître.
A côté de ça, heureuse rentrée scolaire à tous les jeunes et aux enseignants !