Une descente aux enfers (Marc 15,16-20)
2024-03-27
Non pas celle à laquelle nous faisons allusion dans le Credo, mais bien celle de la réalité de la moquerie. Les soldats se livrent à un jeu probablement, et hélas, courant en de telles occasions. Il faut bien se distraire au moment où l’on va mettre quelqu’un à mort! C’est ainsi qu’ils se livrent à une simagrée de respect, voire d’adoration, de la fonction royale. Les attributs rappellent ceux de l’empereur romain. Les gestes sont une forme de «revanche» prise à l’égard de l’image de l’autorité. L’objectif est certes d’abord de diminuer la résistance du condamné, mais aussi de l’abaisser à ses propres yeux comme à ceux des assistants. Nous sommes certes en privé, mais le fait que Marc le raconte publiquement rejaillit sur tous ceux et celles qui mettent leur confiance en Dieu. Jusqu’à aujourd’hui, les chrétiens et chrétiennes subissent des persécutions sous forme de moqueries ou de violences diverses. L’humour est délicat. Il peut parfois représenter pour celui ou celle qui en est l’objet une descente aux enfers irrémédiable. Nous en voyons aujourd’hui quelques effets sur des jeunes en particulier. Ce que Jésus a subi peut en éclairer le maniement.
Albert-Luc de Haller
Prière:
Tu nous as rejoints, Seigneur, au plus profond de notre existence. Que cette communion nous aide à vivre jour après jour les difficultés quotidiennes.
