Soif (Jean 7,32-39)

2022-07-27

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Merveille que ces dernières paroles prononcées au moment du dernier jour de la fête, le plus «grand». Merveille de bonté, promesse pour quiconque cherche dans cette vie un exaucement et la réalisation d’attentes profondes. Avoir soif, c’est éprouver dans son corps, mais aussi dans son être le plus profond, le besoin d’un apaisement que rien ni personne encore n’a pu procurer. Et si cette satisfaction du besoin peut arriver, elle n’en signifie pas pourtant la disparition et, tout au contraire, semble comme aviver encore cette soif qui n’en finit pas. Plus encore, à partir d’une soif ressentie et calmée, les paroles de Jésus ouvrent sur un horizon où c’est de la part de celui-là ou de celle-là même qui aura bu que continuera de couler une «eau vive» où d’autres encore étancheront leur soif. La prédication de Jésus au Temple peut ici s’achever, parvenue à un sommet où se crée par elle une sorte de communauté toujours nouvelle, car proprement spirituelle, née de la soif et vivant par elle. Si nos engagements peuvent parfois s’essouffler ou perdre saveur, recevons ces paroles comme une invitation à retrouver ce qui est et reste au cœur de notre vocation, pour en goûter à nouveau la fraîcheur, reconnaître que de grandes soifs ont pu par le passé être éteintes, mais que d’autres attendent encore et que le cœur de Dieu n’est pas trop petit pour les assouvir toutes.

Alexandre Winter

Prière:  

Viens, Seigneur, faire naître et en même temps répondre à cette soif qui est en moi. Dieu source, rends-moi sensible à tout ce qui me vivifie et donne-moi de le partager avec d’autres.