Psaume 145
2022-09-04
Tu es grand, Seigneur mon roi, digne de louanges appuyées! Ta grandeur impressionnante, rien ni personne ne la peut mesurer… Longanime, tu t’émeus de tendresse et de tout vivant combles les besoins. Qui parle dans la première strophe? Les ON anonymes masqueraient-ils le JE responsable? Pourtant, foi commune et conviction individuelle se nourrissent mutuellement... Le présent et le futur s’entremêlent? L’œuvre de Dieu se lit comme fait accompli, alors que l’homme n’a jamais fini d’en donner quittance. Ajournée, en projet ou en cours, sa réponse reste due et à toujours (re)formuler. La «majesté qui règne et la bienveillance qui se penche»: ces vertus peuvent-elles cohabiter? Cette coexistence n’est possible que par la grâce du Père. Par le Fils et le Saint-Esprit, Dieu «se met en quatre» pour appeler, rencontrer, rassembler, envoyer: la Trinité se dépasse! L’exultation du début fait place à la sérénité d’un credo (vv. 8-9 et 13-20), qui déploie avec admiration les modes variés de la présence divine pour chaque créature. Ce psaume alphabétique (dans l’original hébreu) honore de A à Z le Saint qui se fait pour nous, en son Fils, l’alpha et l’oméga, le tout-existant. Je n’ai rien à posséder et tout à recevoir!
Prière:
Echo dans les textes de ce dimanche «Celui d’entre vous qui ne renonce pas à tous ses biens ne peut être mon disciple.» (Lc 14,25-33) «Tu retrouveras Philémon définitivement, non plus en tant qu’esclave fugitif, mais comme un frère bien-aimé.» (Phm 8-17) Cantique «PsC» n° 402; «Alléluia» n° 46-03