Paroles, paroles (Job 5,17-27)
2023-11-04
Les mots d’Eliphaz résonnent comme une authentique confession de foi. Pour lui, il n’y a aucun doute possible, Dieu est celui qui punit et qui rétablit, il ne laisse pas les siens être emportés par le malheur. Si Job com- prend cela, s’il le croit, il trouvera alors une raison d’espérer même dans sa faiblesse pré- sente. Il pourra comprendre et donc accepter son épreuve comme étant une mesure éducative de Dieu à l’égard de son fidèle. A la première lecture, ce qu’affirme Eliphaz et sa manière d’expliquer, de donner du sens aux malheurs de Job semble tout à fait recevable. Sortis du contexte de ce récit, ses dires suscitent l’adhésion. Reste que mal- gré toutes ses belles paroles, il ne répond pas à la plainte de Job et encore moins aux questions que soulève ce qui lui est arrivé. Oui, Eliphaz parle bien, mais il est hors sujet! La souffrance du juste garde tout son mys- tère, elle n’en est d’ailleurs même pas un, puisqu’il sait sans doute possible que Dieu vient au secours des siens.
Dominique Giauque-Gagnebin
Prière:
Seigneur, les mots sont parfois des pièges, ils nous empêchent de rejoindre celles et ceux que nous rencontrons et qui passent par le malheur. Donne-nous d’accepter d’être remis en question et de ne pas nous contenter de répéter ce que nous avons appris.