Paradis transfiguré (Apocalypse 22,1-5)

2022-11-17

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Il est des êtres de lumière, anges envoyés du Seigneur, qui nous ouvrent à une autre dimension. Ainsi en est-il pour Jean, guidé par l’ange à une nouvelle vision de la foi, à cette contemplation de l’indicible: «je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre», la «Jérusalem céleste» (ch. 21). Ici nous est dévoilé «un fleuve d’eau de la vie, limpide comme le cristal», et «un arbre de vie». Cette ultime vision est accordée à Jean après de nombreuses tribulations, à l’issue d’un combat définitif, remporté par le Christ, «Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde». Toute vision inspirée s’inscrit donc au cœur de l’histoire tourmentée des humains, assoiffés d’une parole salutaire, comme de l’eau vive générée par le Christ. En ce lieu nouveau, finie la malédiction: place à la guérison des nations! A tous les serviteurs fidèles est accordée la grâce de «voir» le visage de Dieu et de l’Agneau sur leur trône; la grâce d’être «signés» de son nom sur leur front. En cet endroit, plus de nuit, même plus besoin du soleil, puisque désormais, «c’est le Seigneur Dieu qui les éclairera…». Dans le vitrail monumental d’une chapelle à Sarrebourg (Moselle), Marc Chagall (1887-1985), juif d’origine russe, a représenté «La Paix ou l’Arbre de Vie» aux couleurs éclatantes. Profondément meurtri par sa traversée des deux guerres mondiales, il aspira toute sa vie à la paix, à la vie ressuscitée… au paradis transfiguré!

Bertrand de Félice

Prière:  

Dans ta grâce, ouvre-nous à la source de ta vie nouvelle, Seigneur, nous t’en prions…