Pâques (Marc 16,1-8)
2024-03-31
Levant les yeux, les femmes voient que la pierre est roulée; or elle était très grande. (v. 4) La pierre est ici comme nos soucis quotidiens qui nous enferment. Si nous ne levons pas le regard de nos problèmes, nous ne verrons jamais rien d’autre! Heureusement, les femmes de ce jour ont levé les yeux et découvert que la situation n’était pas celle qu’elles imaginaient: la pierre, très grande, était roulée et le tombeau ouvert. Il n’y a plus rien à voir dedans, sinon un jeune homme qui les renvoie ailleurs, dehors, loin de cet endroit, là où tout a commencé, en Galilée. Premier enseignement de ce jour: ne pas se laisser enfermer dans nos souvenirs, nos projections, nos images, nos idéologies, etc. Mais accepter que l’avenir puisse être ouvert sur autre chose. Deuxième élément: il n’y a plus rien à voir, mais il y a à entendre. Comme une Parole qui rend présent Jésus absent. Et c’est à entendre aujourd’hui encore! Troisième élément: cela y est, on peut parler! Tout au long de son récit, Marc insiste pour demander de ne rien dire à propos de ce que Jésus fait. Mais maintenant que tout est dit, il faut parler et parler hors les murs habituels, en Galilée pas à Jérusalem, encore moins dans le Temple. La pierre roulée, signe de résurrection, oblige à regarder autrement la vie et ouvre notre avenir, quel que soit l’obstacle devant nous.
Albert-Luc de Haller
Prière:
A toi la gloire, qui nous ouvres des perspectives nouvelles et prometteuses. A toi la gloire, qui nous invites à lever les yeux sur une vie plus large que nous l’imaginons. Cantique «PsC» n° 318; «Alléluia» n° 34-18