On est vite oublié – non! (Apocalypse 20,11-15)

2022-11-11

Lire le texte

On raconte que le théologien Karl Barth aurait dit ceci: «Lorsque je me présenterai devant le Juge divin, je ne viendrai pas au-devant de lui avec mes «œuvres complètes» ni avec mes bonnes intentions. Je viendrai les mains vides et je dirai simplement ceci: «Mon Dieu, sois bienveillant envers moi, pauvre pécheur!» Il n’était pas loin de notre texte. Les «livres qui seront ouverts» (v. 12) contiennent ce que nous avons fait et été. Ils sont le signe que Dieu porte attention à toute notre histoire. Pas besoin donc d’étaler devant lui nos bonnes œuvres. On se plaint de ce que les gens oublient ce que nous avons fait. Dieu, lui, n’oublie pas. Devant lui, chacun de nos gestes est important et sa trace est plus durable que celles du ciel et de la terre (v. 11). D’autre part, il y a le «livre de vie» (v. 12). C’est le livre où sont inscrits les noms de ceux qui prient, avec la confiance que suscitent le message et la vie du Christ: «Mon Dieu, sois bienveillant envers moi, pauvre pécheur!» C’est le livre où sont inscrits les noms de ceux qui demandent et accueillent la grâce offerte. C’est le livre de l’agneau immolé (Ap 13,8). Pour entendre ce message «les grands et les petits», tous sont debout devant Dieu, reconnus, relevés, appelés à la confiance. Et il n’y a plus rien (v. 11) autour d’eux pour les distraire, «ni terre ni ciel»: il ne reste que l’essentiel.

François Bonzon

Prière:  

Mon Dieu, me voici debout devant toi, responsable et fragile, «grand» et «petit» à la fois. Aie pitié de moi!