La nouvelle Jérusalem? C’est ici! (Apocalypse 21,1-8)

2022-11-12

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Ce texte a donné lieu à toutes sortes d’hypothèses au sujet du remplacement de la terre et du ciel «premiers» par une terre et un ciel «nouveaux» (v. 1): purification, création, restauration, délivrance, sublimation? Mais ce texte n’est pas là pour offrir à notre curiosité la réponse à toutes ces questions sur les changements promis. Il s’adresse plutôt à des lecteurs aux prises avec les réalités difficiles du présent pour relever leur courage et redonner confiance en ce Dieu qui nous prépare un avenir de communion (image de la ville) et d’amour (image de l’épouse). Les précisions données veulent nous orienter vers une attitude et des initiatives qui témoignent, au cœur du présent, de ce qui nous attend. Ainsi, Jan Milic de Kromeriz (1305-1374), précurseur du mouvement préréformé des hussites (Jean Hus, né en 1372, brûlé à Constance en 1415), a choisi le nom de «La nouvelle Jérusalem» pour l’établissement où il accueillait les anciennes prostituées de Prague. Cette maison devenait ainsi un lieu où se vivaient déjà les «larmes essuyées», la vie «nouvelle», la fin «des cris et des pleurs», «Dieu au milieu de nous». Que Dieu nous fasse la grâce de savoir accueillir, là où nous vivons, un peu de la «cité» promise! Notre auteur, avec la solennité de son propos, avec l’insistance sur la proximité de Dieu (v. 6) et même avec ses menaces spectaculaires (v. 8) nous presse de faire place, sans retenue ni timidité, à cette «nouveauté» déjà rencontrée en Jésus Christ.

François Bonzon

Prière:  

Pourquoi te replier, mon âme? Pourquoi gémir sur moi? Espère en Dieu!