Le pardon qui renverse tous les codes (Marc 2,1-12)

2024-01-11

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Jésus ne reste pas en retrait; il revient dans la ville, dans une maison, là où il dispense la parole et se mêle à nouveau à la foule. C’est la solidarité de quatre personnes qui posent devant lui une personne paralysée. Leur conviction que Jésus aidera leur proche les rend assez audacieux pour démonter le toit de la maison; ce qui ne démonte pas Jésus, lui qui voit leur foi en même temps que le paralysé à qui il annonce le pardon. Et c’est alors l’occasion d’un dévoilement de ce qu’il est et de qui il est. Des scribes, en effet, sans se manifester ouvertement, ruminent en leurs cœurs que Jésus blasphème en s’arrogeant l’autorité même de Dieu. Et ce qui se passe dans leurs cœurs, leur intériorité est perçue par Jésus, qui les interpelle directement, levant le silence pernicieux. A travers cette situation, c’est lui-même qui se révèle, sous la figure énigmatique du Fils de l’homme. Non pas lui-même, en tant qu’individu, mais lui en tant qu’envoyé de Dieu. Et il révèle aussi qu’il n’est pas que thaumaturge, faisant des miracles et distrayant la foule – ce que les autorités religieuses auraient encore pu admettre –, mais qu’il a reçu l’autorité de pardonner les péchés, d’agir au nom de Dieu. De plus, il ne le fait pas en s’homologuant à leur caste; il agit souverainement et librement, où et quand il veut. Cette scène, en levant le voile sur sa personne, ouvre un front entre l’autorité établie et celle de Jésus.

Laurence Mottier Cochet

Prière:  

Seigneur, fais-nous entrer dans la liberté de l’Evangile, qui agit où et quand il est bon de le faire à tes yeux.