La force inouïe de la prière (Jacques 5,13-20)

2023-10-28

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Il y a quelque chose d’immédiat et de touchant dans cette communauté, un soin mutuel et des relations d’amitié, de compassion. Et puis surtout, on y sent la force de la prière, individuelle ou communautaire. L’intercession prend tout son sens: elle se tourne vers l’Autre, vers l’unique pour lui confier la destinée d’un compagnon de route. La «prière du juste», la prière des justes, sincère et ouverte à la présence mystérieuse, a décidément beaucoup de force. Prier les uns pour les autres, s’abandonner à la volonté de Dieu. Cela peut sembler d’une naïveté crasse dans un monde avide de raison et de faits. Or, prier est une liberté absolue, une porte ouverte sur l’infini. Dieu, à qui notre prière est adressée, sublime dans son existence toute notre complexité. Nos peines, nos joies, nos cris, nos pleurs ou nos doutes, nos limites expriment leur impuissance dans la prière. Et cette prière, parce qu’elle est accueillie par le Très-Haut sans condition, agit comme un baume à tout moment d’une histoire de vie. La Parole déploie ainsi tous ses effets. Offerte comme un don, incarnée dans un homme, elle retourne au Créateur comme un cri de ceux et celles qui l’ont crue et l’espèrent contre toutes les réalités du monde. Dieu se révèle dans cet aller-retour de sa Parole, l’humain prend forme à travers elle et en fait l’interprète de sa vie. La Parole donnée ouvre le chemin de la prière. La réponse de Dieu est don au-delà du don: la vie, la vie malgré les errances, malgré la mort.

Janique Perrin

Prière:  

Un cri vers toi, Dieu si autre. Voilà ma prière, ma voix dans ce chœur qui n’attend que ta venue.