Jésus, disciple de la miséricorde (Matthieu 12,1-14)

2023-08-22

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La règle du sabbat est l’exemple emblématique des lourdes charges imposées par les détenteurs du pouvoir, particulièrement religieux: les pharisiens reprochent aux disciples de Jésus de faire «ce qui est interdit pendant le sabbat…» (v. 2). Jésus leur rappelle des récits de la Loi, où David et des prêtres ont déjà transgressé la règle du sabbat, «sans s’être rendus coupables» (v. 5). Jésus admet que la règle a été transgressée par ses disciples, mais la replace dans la dimension infiniment plus large de la miséricorde. Ici, il atteste que la compassion vaut mieux que le sacrifice; la faim, la soif et les besoins fondamentaux priment donc sur la règle, d’autant que «le fils de l’homme est maître du sabbat»! La seconde partie du récit met en scène des pharisiens qui questionnent Jésus dans la synagogue, «pour pouvoir l’accuser ensuite…». Jésus leur répond par une autre question, qui les concerne personnellement (v. 11): même un jour de sabbat, ils feraient tout pour sauver leur brebis tombée dans un trou! Alors, à plus forte raison, pour un homme malade, «il est certes permis de faire du bien le jour du sabbat»! Le Christ permet donc qu’en tout temps, la miséricorde de Dieu s’accomplisse, «dans le ciel et sur la terre». Il est symptomatique qu’au lieu de s’en réjouir, les pharisiens se vexent, profondément jaloux de cette autorité du Christ qui leur échappe…

Bertrand de Félice

Prière:  

Quand ta miséricorde et ta compassion peuvent s’exercer parmi nous, donne-nous de nous en réjouir avec toi, Seigneur, nous t’en prions.