Dilemme au milieu du jardin! (Marc 14,32-34 et 37)

2024-07-31

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C’est l’histoire d’une difficile vigilance, comme souvent dans la vie humaine. Il n’est pas rare que nous nous sentions pris en «défaut de vigilance». Il est moins fréquent de rencontrer quelqu’un qui nous raconte sa vigilance facile, effective et fructueuse. Par deux fois, la consigne de vigilance, accompagnée et soutenue par la prière, est donnée explicitement: avant et après l’endormissement d’ailleurs. J’y vois le signe que la vigilance même défaillante n’exonère pas du devoir de constance dans l’attitude du veilleur. La consigne est rappelée inlassablement, signe que tout n’est pas définitivement perdu aux yeux de celui qui nous enseigne à prier, tant par les paroles qu’au niveau de l’attitude. Pour paraphraser une formule célèbre, j’ai envie de dire face à ce récit biblique: «Même si tu t’endors, continue d’essayer de veiller; même si tu t’écartes passagèrement de ta veille, n’abandonne pas et recommence.» En effet, la vigilance n’est jamais une attitude qu’on peut mettre derrière soi une fois pour toutes en la rangeant dans l’armoire des choses accomplies. Ce qui me frappe, c’est la constance dans la vigilance, comme un appel à ne jamais se résigner, à ne jamais baisser les bras. La vigilance dans la prière: pas aussi vite que possible, mais aussi lentement que nécessaire!

Christophe Allemann

Prière:  

Seigneur, mes paupières sont parfois si lourdes. Je ne peux pas les tenir toujours ouvertes par mes propres forces. Je reconnais que j’ai besoin de ton courage. Seule ta force me permettra de rester aussi vigilant que possible.