Conflit ouvert (Matthieu 21,33-46)
2023-10-07
Avec cette parabole, la polémique franchit un nouveau palier. Le ton se fait plus mor- dant encore, les fronts se figent. L’image de la vigne pour désigner le peuple élu est bien connue de l’Ancien Testament; le texte d’au- jourd’hui fait d’ailleurs directement allusion au chant du bien-aimé et de sa vigne en Esaïe 5,1-7. Mais dans la parabole de Jésus, ce n’est pas la vigne qui est mise en cause, ce sont les vignerons qui sont responsables de celle-ci. Ces hommes n’agissent pas à la légère, ils savent parfaitement ce qu’ils font en entrant dans une spirale de violence. Rien ne vient atténuer la gravité de leurs actes qui marquent leur refus obstiné de Dieu dans la personne de son envoyé. Cette parabole a indéniablement un accent d’avertissement, voire de jugement. Il s’agit d’être conscient que nous avons, que nous aurons à rendre compte de ce qui nous a été confié. Voilà qui ne sonne pas forcé- ment comme une menace. Ce n’est pas par la terreur que Dieu vient à nous, mais bien par et dans l’amour. Nous pouvons alors entendre et recevoir cette parole comme la prise au sérieux de nos actes, de notre vie devant Dieu.
Dominique Giauque Gagnebin
Prière:
Seigneur, il est facile et souvent tentant de vivre en ignorant ta Parole, en laissant nos propres certitudes nous guider. Donne-nous de nous interroger sur ce que nous vivons et de toujours revenir à toi.
