Choisir la vérité (Genèse 44,18-34)

2024-06-19

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A l’écoute de la sentence, Juda prend la parole avec respect et fermeté (18). Son discours est un sommet d’éloquence et d’émotion. Juda parle au nom de la fratrie. Il raconte l’histoire de Benjamin et de Jacob. A quatre reprises, il souligne l’affection de Jacob pour l’enfant de Rachel, le seul qui lui reste. Jacob mourra s’il ne retrouve pas Benjamin. (20-22, 27-29, 30-31, 34). Quel chemin parcouru! Les frères reconnaissent le lien particulier qui unit Jacob et Benjamin. Au nom de ce lien, par jalousie, ils s’étaient débarrassés de Joseph. Comme ils ont mûri. Puis, Juda parle en «je» aux versets 30 à 34; il s’est porté garant du garçon, il prendra sa place. L’histoire de Joseph débute en Gn 37 et se poursuit en Gn 39. Et le chapitre 38? Il parle de Juda et semble étranger à l’histoire de Joseph. A voir. C’est l’histoire de Juda et de sa bru, Tamar, devenue veuve. Juda a manqué à la règle coutumière qui voulait que son fils Shéla assure une descendance à sa belle-sœur. Tamar utilise un stratagème et devient enceinte de Juda (38,15-19). Apprenant qu’elle attend un enfant, Juda la condamne à mort. Tamar lui prouve qu’il est le père, car elle a tout prévu. Juda reconnaît sa faute, admet qu’elle a été plus juste que lui (38,24-26). Juda sait reconnaître ses fautes, vis-à-vis de Tamar, de Joseph et de Jacob. Cette aptitude à revenir sur lui-même montre qu’il a mûri. Il choisit la vérité, s’engage pour Benjamin, ouvre la porte à la vie.

Pierre Marguerat

Prière:  

Seigneur, que je sache reconnaître mes erreurs et ouvrir la porte à la vie.