Au moyen de la rédemption en Jésus-Christ (Romains 3,21-26)

2023-02-22

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Ce joyeux échange entre Jésus et moi a été mis magistralement en musique et en parole par Paul Gerhardt, au 17e siècle. «C’est toi que ma main blesse, c’est moi qui suis guéri. C’est moi qui me redresse, c’est toi qui es meurtri. Quel étrange partage de ma vie et ta mort, où ta mort est le gage, que la vie est mon sort.» La deuxième génération de théologiens chrétiens a surligné cette idée de substitution ou d’expiation que la mort du Christ produit. Le monde évangélique l’utilise largement encore aujourd’hui. Luther, en lisant notre texte, insistera sur la justice restauratrice qui permet aux croyants de commencer une existence nouvelle. Christ se charge de notre transgression d’une origine perdue et nous offre une justice qui mène à l’amour-don, la liberté dans l’Esprit saint. L’insistance est sur le bienfait que cela produit dans la vie du chrétien et non sur l’accablement de sa vie injuste. D’où cette belle formule: «toujours juste et pourtant toujours pécheur», telle est la condition paradoxale du croyant gracié par la mort de Jésus-Christ.

Martin Burkhard

Prière:  

Dieu, toujours et encore je médite sur l’œuvre de ton Fils. Pour moi, il a été envoyé dans le monde, pour moi, et non à cause de moi, la mort l’a retenu avant de montrer la victoire de la vie sur toute force de mal. Je vis donc de cet échange mystérieux, et cela me réjouit.