Victoire paradoxale (Apocalypse 12,7-12)

2022-10-20

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Comment dire la victoire de Dieu malgré les persécutions, quelles que soient leurs formes? Pour ce faire, après la femme (figure du peuple de Dieu), le dragon (figure du mal) et le Messie, l’auteur convoque maintenant le ciel et la terre. Il faut oser affirmer la victoire de Dieu sur le mal. Michel et ses anges l’ont terrassé, le mal est exclu du monde de Dieu. Un combat céleste à comprendre comme une métaphore de l’enjeu spirituel de ce qui se passe sur la terre. Certes, le mal se déchaîne, mais il est déjà vaincu. Ses jours sont comptés. Il se bat certes, mais avec l’énergie du désespoir. Pour l’auteur de l’Apocalypse, c’est bien Dieu qui a le dernier mot. Folle protestation contre le mal au cœur de la violence et de l’injustice. Alors peut s’élever un hymne à la puissance salutaire de Dieu. Il a été «jeté à bas», l’accusateur (Satan en hébreu), celui qui ne rêve que de détruire la relation de confiance entre Dieu et les humains, celui qui ne rêve que de livrer les humains à la violence et à l’injustice qui les dressent les uns contre les autres (v. 10). Alors, peut s’élever un hymne aux martyrs dont la mort ne fait que souligner la force indestructible de la foi (v. 11). Un hymne réaliste aussi! Il exprime et la joie de la défaite du mal et l’horreur de ses ravages. (v. 12)

Christophe Reymond

Prière:  

Seigneur, dire ta victoire au cœur de la souffrance et de la violence est tout à la fois impressionnant et difficile. Que cette force de résurrection puisse venir animer notre foi.