Un frêle esquif (Genèse 7,17-24)

2023-01-17

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L’arche était un gros bateau, mais pas immense: 300 coudées de long, 50 de large et 30 de haut, soit environ 137 m x 23 m x 14 m (à comparer avec le Titanic: 269 m x 28 m x 55 m!). Au milieu des flots déchaînés, ce bateau ressemble à une boîte d’allumettes ballottée par le vent, maltraitée par les trombes d’eau… Et sur ce frêle esquif perdu dans la mer, la Vie survit. Noé et sa famille, les oiseaux du ciel, les animaux purs et les animaux impurs se côtoient et survivent. Ils assurent chacun la pérennité de son espèce. On se dit parfois que si moustiques, poux et autres parasites avaient pu ne pas être embarqués sur l’arche, on serait bien tranquille lors des soirées d’été. C’est oublier que la création n’appartient pas qu’aux humains. Aujourd’hui, les catastrophes naturelles se succèdent régulièrement. Inondations lors de l’été 2021, sécheresse en 2022. L’eau, indispensable à la vie, détruit par son manque comme par son excès. Mais aujourd’hui… qui préparera une arche qui sauvera la Vie elle-même, qui naviguera avec les survivants de chaque espèce? Dieu n’a pas besoin de détruire sa Création une nouvelle fois, les humains s’en sont chargés.

Gwendoline Noël-Reguin

Prière:  

O Eternel, en ces temps de désespoir, ne nous laisse pas succomber à la tentation de ne rien faire face à l’ampleur de la tâche. Suscite en nous la volonté de préserver ta création.