Rencontre de trois fragilités (Luc 2,25-32)

2024-12-27

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Cette scène de la rencontre de Syméon avec l’enfant Jésus dans le Temple de Jérusalem est très visuelle: Il y a quelque chose de très touchant dans cet homme Syméon, vieux et marqué par les années et par l’attente. C’est par la fidélité qu’il prend dans ses bras un bébé de huit jours! Le contraste est on ne peut plus fort, et pourtant, quelle tendresse lorsque le vieillard prend dans ses bras l’enfant nouveau-né et le contemple comme la réponse à son attente et à ses prières, dans un renouveau de vie. C’est la rencontre de deux fragilités: celle du tout-petit totalement dépendant de ses parents et celle du très âgé qui a traversé toutes les épreuves de la vie. Syméon, en prenant dans ses bras l’enfant Jésus, peut alors faire l’expérience de la paix au plus profond de lui. Cette paix vient quand nous pouvons intégrer tout notre passé – ses ombres et ses lumières, ses joies et ses blessures, ses espérances et ses déceptions – dans un tout cohérent, qui ait du sens et de la beauté et qui nous permet d’envisager l’avenir avec confiance, sous un angle peut-être nouveau. C’est ce qu’offre l’enfant de Noël à Syméon en lui faisant découvrir un Dieu qui est lui-même fragile et désarmé.

Michel Cornuz

Prière:  

Seigneur, tu te révèles à nous dans la fragilité d’un nouveau-né et nous pouvons alors découvrir que même si nous demeurons fragiles et démunis, tu éclaires le chemin qui nous conduit au Père de tendresse. Donne-nous ta paix.