Offrir confiance et attention (Matthieu 12,38-45)

2023-08-25

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Un jour, Luther évoquait l’inlassable lutte contre le mal en lui qu’il devait livrer. Il disait: «Je croyais avoir noyé le ‘vieil homme‘, mais le coquin savait nager.» Notre passage évoque ces démons qui non seulement reviennent, mais reviennent toujours plus nombreux: «L’esprit impur revint avec sept esprits encore plus mauvais que lui» (v. 45). Chez les scribes et les pharisiens, cette persévérance vigoureuse des esprits impurs se manifeste dans la demande d’un signe: «fais-nous voir un signe» (v. 38). En soi, la demande d’un signe par lequel Jésus se manifeste n’est pas condamnable. Nous aussi demandons le pain pour chaque jour et la venue de son règne, mais ici, il s’agit de la demande d’un signe pour croire, d’une preuve pour savoir, d’un signe qui dispense de la confiance offerte gratuitement ou de l’humble et patiente écoute. Autrefois, les Ninivites avaient offert leur confiance à Jonas et à son message, la reine du Midi avait offert sa démarche infatigable, curieuse et ouverte. C’est cela que Jésus ne retrouve pas dans «cette génération», et c’est cette attitude qu’il aimerait susciter: Devant la faiblesse apparente et déconcertante du Fils de l’homme, renouveler chaque matin notre confiance offerte et notre démarche attentive. Ainsi, nous protégerons notre «logis» (v. 44) intérieur de l’invasion des «esprits mauvais».

François Bonzon

Prière:  

O Dieu, «ma vie, écrit Paul (Galates 2,20), je la vis dans la confiance au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré pour moi.» Qu’il en soit ainsi pour nous!