My Lord, what a morning (Matthieu 24,29-31)

2023-11-24

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En lisant ce texte, j’ai de la musique en tête. Dans ce negro spiritual, les esclaves noirs ont fait d’un texte de jugement cosmique un chant d’espérance. Quand les étoiles tom- beront du ciel, quand la trompette sonnera, vous verrez venir mon Jésus, sa gloire brille comme le soleil. Un nouveau jour se lève. La venue du Fils de l’homme, les trompettes du jugement ont été reçues par eux comme une libération qui les sortirait de leur condition d’esclave. Un chant, une prière. Il est plus facile de représenter ce moment en musique, par exemple, avec les trompettes majes- tueuses du «Dies irae» de Verdi. En réalité, c’est un événement cosmique, qui dépasse le temps et l’espace, un événement que nous ne pouvons pas comprendre. Alors, je situe le texte dans le cadre de tout l’évangile. Si le Fils de l’homme est le juge qui apparaît à la fin des temps, il est aussi l’Emmanuel, Dieu avec nous. Mon besoin naturel de jus- tice n’est pas contrarié par cette idée: à la fin, tout le monde devra rendre des comptes devant celui qui apparaît dans les nuages. Je le connais, c’est Jésus, le Christ. Je lui fais confiance.

Werner Habegger

Prière:  

Tout cela me dépasse, Seigneur, mais je garde cette confiance que tu es Dieu avec moi jusqu’à la fin des temps. Et si bien même il doit y avoir un jugement, je crois en ta miséricorde.