Moi et le Père, nous sommes un (Jean 5,1-18)

2022-07-11

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C’est lors d’une fête que Jésus accomplit ce signe. Fête, car c’est un bel écrin pour la visite du Messie. Signe parce que ce geste porte un sens qui va au-delà du miraculeux. Dans l’évangile de Jean, Jésus accomplit plusieurs pèlerinages à Jérusalem. A chaque fois, ses gestes et ses paroles soulèvent la controverse quant à son identité. Et notre récit ne fait pas exception! En relisant la réponse du paralytique à Jésus, je me suis interrogé sur sa situation: pourquoi se tient-il là où le miraculeux côtoie une absence totale d’entraide alors qu’il est à deux pas du Temple? Bien sûr, son handicap l’en exclut… dès lors, cet homme n’est-il pas abandonné deux fois? Enfermé dans un lieu à la pratique douteuse, c’est la transgression d’une pratique légale qui va le libérer: «prends ton lit et marche» (v. 8)! Puis, une fois l’identité de son guérisseur connue, celle-ci va supplanter celle du respect du sabbat. Jésus ne semble même pas entrer en matière et décrit immédiatement son geste par une affirmation encore plus choquante: il œuvre avec son Père en parfaite unité (v. 17)! Cette affirmation va lui coûter cher. Mais ces tensions, aussi dramatiques qu’elles soient, ne doivent pas nous faire oublier qu’elles révèlent l’enjeu de notre évangile: reconnaître en Jésus le Christ et ainsi recevoir la vie en son nom (ch. 20,31).

Eric Imseng

Prière:  

Père, te nommer ainsi est si doux à mon cœur. Mais je n’oublie pas le goût amer qu’il a eu pour Jésus, le Christ, ton Fils et notre frère!