Luc 17,11-18

2024-11-03

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Guéri et sauvé? Ce texte ne met pas tant l’accent sur le fait que Jésus guérit dix lépreux que sur le fait qu’un seul d'entre eux revient pour le remercier et l’adorer. Et surtout, c'est un Samaritain. Ils sont tous venus à lui avec la même foi, mais un seul manifeste sa reconnaissance, et ce, avant qu’il se soit montré aux prêtres. En effet eux seuls, après contrôle, pouvaient autoriser le malade guéri à reprendre sa place dans la communauté. Haï des juifs, le Samaritain souffrait donc d’une double exclusion. Se voyant guéri, il fait donc l’expérience d’une double grâce! Sa gratitude est d’autant plus grande! En plus de la guérison, il reçoit le salut. Alors là, c’est la fête! Par sa foi en Jésus, il est devenu lui aussi un fils du royaume. Tandis que les autres ont certes trouvé la guérison, n’ont-ils pas manqué le salut? Jésus est clair: les juifs, par ingratitude, passent à côté du royaume dont la porte est en revanche ouverte pour le Samaritain grâce à sa reconnaissance. Ce récit nous invite à considérer ce qui est le plus important. Oui, les bénédictions physiques et matérielles sont une grâce, mais cette guérison doit nous conduire à discerner en Jésus-Christ l’instrument de la pure grâce de Dieu et à nous tourner vers lui. Rien n’est dû, tout est grâce, notre ami l’a bien compris et il rend grâce pour cela!

Emmanuel de Calonne

Prière:  

Pardonne-moi, Père, si, comme les neuf autres lépreux, je prends pour acquises tes bénédictions. Toi qui agis envers moi par pure grâce, que mon cœur sans cesse te loue et t’exprime ma profonde reconnaissance pour tant d’amour. Cantique «PsC» n° 58; «Alléluia» n° 118