Les voies de Dieu sont insondables! (Esaïe 44,21-28)

2023-12-12

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Par Jacob, il faut entendre «peuple d’Israël». Une fois encore, le prophète proclame haut et fort que même dans les pires afflictions, Dieu n’a pas jamais abandonné son peuple. Certes, toutes les dérives sociales, politiques et religieuses ont généré la colère de Dieu et ont été la cause des misères d’Israël. Cela étant entendu, le verdict final de Dieu, c’est la grâce, le relèvement, la reconstruction de tout ce qui s’était effondré, véritable préfiguration du pardon des péchés proclamé dans le Nouveau Testament. Le ton est à la joie à travers l’évocation de la puissance créatrice et rédemptrice de Dieu. Chose étonnante: Dans les événements historiques, la manifestation de cette victoire n’est pas le fait d’un membre issu du peuple de Dieu… mais d’un monarque étranger et païen: Cyrus, roi des Perses! En effet, rappelons que les Jérusalémites avaient été déportés et maintenus en captivité à Babylone, une soixantaine d’années auparavant. Or, après sa victoire sur Babylone Cyrus décrète en 538 av. J.-C., la libé- ration des déportés. De plus, il autorise la reconstruction du Temple de Jérusalem. Est-ce à dire que les enfants d’Israël doivent être redevables à un monarque étranger? Malgré ces faits historiques incontestables, Esaïe précise que Cyrus n’est finalement que l’instrument externe que Dieu a choisi pour libérer son peuple.

Pierre Wyss

Prière:  

Seigneur, donne-nous de discerner tes actions au-delà des apparences et de notre logique!