Le pur et l’impur… (bis repetita) - Marc 7,24-30
2024-07-18
Dans ce récit, Jésus fait la rencontre d’une femme impure. Impure selon les lois juives, parce qu’elle est étrangère, d’origine syro-phénicienne, c’est-à-dire païenne. Son impureté est redoublée par le fait que sa fille est possédée par un esprit impur. C’est pourquoi, connaissant la réputation de guérisseur de Jésus, elle lui demande un exorcisme. La réponse de Jésus est étonnante, voire incompréhensible si l’on se réfère au texte précédent. Le texte emploie un mot grec qui désigne l’origine des enfants comme si Jésus ne s’adressait qu’aux enfants d’Abraham, c’est-à-dire aux juifs, à l’exclusion des étrangers. La femme ne se laisse pas déstabiliser pour autant et reprend le terme enfant, mais un autre mot grec, qui va dans le sens de la condition de l’enfant qui a besoin d’aide. Ce faisant, elle déplace le débat et dépasse le clivage pur-impur. Remarquez comme Jésus se laisse convertir. La libération promise par Dieu n’est plus seulement réservée aux descendants d’Abraham, elle concerne tout être humain, quelle que soit son origine. Cette ouverture au-delà des frontières libère l’enfant et l’accueille dans la grâce de Dieu offerte à tout le monde.
Pascal Wurz
Prière:
Seigneur, ton amour et ta grâce dépassent les frontières ethniques et religieuses, suppriment le clivage pur impur; et nous sommes reconnaissants que tout être humain soit au bénéfice de cette grâce et de cet amour.