Le fourmillement de la vie (Genèse 1,20-25)

2024-01-19

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Bien que les recherches scientifiques les plus récentes confirment que les premières formes de vie terrestre sont apparues dans l’eau, ce n’est pas là qu’il faut chercher la pointe de ce jour et demi, mais bien plutôt dans le fait que la création y est présentée comme un tout. Un tout dans lequel tout ce qui vit, partout, est porté vers la vie. Silures, méduses, sangsues, poissons rouges, vautours, pies et mésanges, tous sont pareillement «êtres vivants», sont portés vers la vie; même le moustique, cet insecte de l’entre-deux qui commence sa vie dans l’eau et la finit dans l’air, non sans s’être gorgé au passage du sang de ceux qui ne font leur apparition qu’au sixième jour: bétail, animaux terrestres et humains. Même ces bestioles qui grouillent et qui nous pourrissent parfois la vie! Que penser en effet des punaises de lit? Eh bien, à la lumière de ce cinquième jour et demi, qu’aucun être qui respire n’est mauvais en soi, et que tout ce qui compose la création est ontologiquement «bon». Humains, bêtes et insectes, tous, d’une même manière, nous sommes des êtres qui ne sont pas à l’origine de nous-mêmes, et que le désir primordial prédestine à la vie: une vie qui fourmille sans fin.

Elisabeth Schenker

Prière:  

Eternel, garde toujours vif en moi ce désir qui vient de toi, et qui me pousse toujours plus avant, au travers du tourbillon de la vie, vers la vie.