Le fils de la vieillesse (Genèse 17,15-27)

2024-02-26

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En se penchant maintenant sur Saraï, devenue Sara et future mère d’Isaac, le narrateur semble se focaliser sur une seule branche de la descendance d’Abraham: celle qui deviendra constitutive du peuple d’Israël. Il est important de préciser ce regard particulier posé sur un peuple qui n’exclut pas l’existence des autres et dont la vie reste placée sous la bénédiction de Dieu. C’est comme si le narrateur réglait simplement l’objectif de ses jumelles sur un point précis d’un paysage, sans pour autant que le reste du paysage ne cesse d’exister. La particularité de cette nouvelle branche en devenir, c’est qu’elle semble impossible. Abraham rit de l’annonce d’une naissance, alors que lui et Sara sont déjà très âgés. Mais Dieu s’entête et maintient sa promesse. Qu’en est-il de nos vies? Osons-nous croire que Dieu veut les rendre fécondes, même lorsque plus rien ne nous semble possible? Peut-être qu’il nous est difficile de voir ce que Dieu peut encore donner au monde à travers nous. L’exemple d’Abraham et de Sara nous aide à regarder au-delà de ce qui est humainement possible pour percevoir en germes les prémices de ce que notre vie peut encore apporter à d’autres. La fécondité peut se comprendre en termes de descendance, mais aussi dans tout ce qui, au-delà de nous et après nous, pourra continuer à vivre de ce que Dieu nous a donné comme compétences, comme bienveillance, comme souci pour notre entourage et pour le monde.

Georgette Gribi

Prière:  

Seigneur, merci pour la fécondité que tu promets pour nos vies, même lorsque nos forces viennent à manquer.