L’amour est-il toujours gratuit? (Psaume 18,1-4 et 50-51)
2024-08-29
Cet imposant psaume est une rhapsodie de trois cantiques: Dieu que j’aime et qui m’aime, Dieu puissance cosmique, Dieu allié et tacticien. Arrêtons-nous au premier. Si le psalmiste repasse les souffrances et dangers, c’est pour rendre gloire à Dieu seul, le suivre pas à pas, se sentir assisté dans ces épreuves qu’il permet. Rendant grâces pour le passé, il confesse qu’il en sera de même dans l’avenir. Le souvenir obsédant des combats devient un acte de foi. Puis, un dialogue s’instaure entre Dieu et son fidèle, le Protecteur et son protégé. «Je t’aime, Seigneur!» déclare le second – «Puisqu’il m’aime…», pense le premier, dont les résolutions se muent rapidement en fait. Pourtant, cela croche entre les vv. 20 et 21… Le psaume célèbre l’amour gratuit du Père. Puis, il nous décrit ce Père en assureur, qui accorde ses prestations aux fidélités cotisées par le psalmiste avant son épreuve! Cela devient comique… La Grâce aurait-elle moisi en «justification par les œuvres»? Le lecteur réformé a beau s’offusquer: cette pathologie spirituelle guette tout croyant!
Prière:
Mon seul abri, c’est toi, mon Dieu! Toujours mon cœur te chantera, car tu me délivres. Chaque fois que j’ai peur, je m’appuie sur toi, Seigneur. (d’après Alléluia 45-16)