La Sagesse est-elle un bon guide? (Proverbes 1,1-7)

2024-11-20

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Se réclamer de la sagesse de Salomon, fils de David, c’est pour le moins ambigu… Il fut le roi à la sagesse proverbiale, qui construisit le Temple et jugea avec pertinence. Mais il s’entoura aussi d’innombrables concubines, se compromit avec leur idole et légua un royaume prêt à se diviser. Il faut attendre un autre Fils de David, presque mille ans plus tard, pour que se réalise la promesse d’un roi juste dont le règne n’aura pas de fin. Et pourtant, lorsque le Christ arrive, la sagesse de ce monde ne le reconnaît pas (1 Co 1,20s). Jésus lui-même loue son Père d’avoir révélé aux tout-petits ce qu’il a caché aux sages (Lc 10,21). Il semblerait que notre sagesse soit bien trop humaine pour accepter la folie de Dieu. Il faut donc, lorsqu’on aspire à la sagesse, ne jamais oublier que la crainte de l’Eternel est le commencement de toute connaissance. «Craindre», c’est reconnaître l’autorité et admettre avec une immense humilité que nous avons des comptes à rendre. «Craindre l’Eternel», c’est accepter qu’avant le qu’en dira-t-on des voisins, les obligations familiales, le prêt-à-penser des publicités, les injonctions des patrons ou l’épée des adversaires, c’est au Dieu de Jésus-Christ qu’il faudra rendre des comptes et c’est lui qui aura le dernier mot sur notre vie. C’est là le commencement de la connaissance, la promesse de mener une vie juste, qui n’est pas une vie épargnée, mais une vie bonne et vraie.

Martin Nouis

Prière:  

Donne-moi, Seigneur, ta sagesse, que ma connaissance ne m’éloigne pas de toi, mais qu’elle me conduise à la justice et la vérité.