Temps de Dieu et temps humains (Marc 1,14-15)

2024-01-05

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Jésus ouvre son temps sur une mauvaise nouvelle: Jean a été livré aux autorités. Sa parole de repentance en vue du pardon a trop dérangé les puissants et il a été stoppé net, comme tant de prophètes avant lui. Que se disent les foules qui ont reçu son baptême? Déception, crainte, révolte? Sans hésitation, Jésus, lui, retourne dans sa patrie en Galilée et c’est là qu’il ouvre publiquement la parole. Quelle est cette Parole? S’il appelle à une conversion intérieure, tout comme Jean, Jésus ne fait pas référence à la repentance, mais à une bonne nouvelle, venue de Dieu par grâce, sans condition préalable: il s’agit du surgissement ici et maintenant d’un nouveau temps, d’une nouvelle réalité, le «règne de Dieu», qui rejoint chacun et chacune. Dieu se fait proche, à tel point que Jésus appelle à la transformation du cœur et à la confiance, comme réponse humaine. Si Jean avait une parole de jugement précédant la rémission des fautes, Jésus fait advenir un royaume de grâce offert, appelant à une foi renouvelée, telle une adhésion pleine et entière à cette Parole. Entrer dans ce temps accompli hors de notre contrôle et de notre volonté demande une confiance totale. Car il est plus facile et plus religieusement correct de confesser toutes ses fautes en espérant le salut que de recevoir le salut, sans mérite, avec un cœur simplement ouvert.

Laurence Mottier Cochet

Prière:  

O Christ, toi qui nous introduis dans l’intimité de Dieu, ouvre nos cœurs au cœur de Dieu, fais-nous goûter à son royaume et à la saveur de ta bonne nouvelle.