Je n’admets pas un culte mêlé au crime, dit le Seigneur (Esaïe 1,10-20)
2024-11-30
Ce passage est sans langue de bois, car il aborde de front les sacrifices d’êtres vivants, mais aussi, par allusion, les sacrifices d’êtres humains. Avec ces paroles, le prophète Esaïe met des mots sur des tabous très forts de son temps, ceux liés à la mainmise des rituels par une caste sacerdotale, mais aussi les transactions économiques liées aux pratiques religieuses. Esaïe les dénonce non pas dans l’optique de les abolir, mais surtout de les réformer. Ce texte reste d’une actualité criante à la vue des révélations faites dernièrement concernant les injustices vécues dans certains milieux religieux. Une invitation renouvelée à réformer nos pratiques pour en épurer ce qui relève de l’abus et du contre-témoignage!
Joan Charras-Sancho
Prière:
Ecoutez la parole du Seigneur, nous dit le texte. Nous t’écoutons, Seigneur, et nous voulons aussi apprendre à écouter les victimes des pratiques iniques de nos Eglises, les personnes qui ont souffert des erreurs de gouvernance et qui ont été sacrifiées sur l’autel de la bienséance. Aide-nous, Seigneur, à réformer nos pratiques et à ne plus sacrifier quiconque en ton nom. Enseigne-nous à ne pas admettre de culte mêlé au crime, de près ou de loin.