Goûter à la vie jaillissante! (Marc 8,34-38)

2024-08-03

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Dans un monde marqué par la surconsommation, où le confort matériel est synonyme de réussite, la question reste toujours d’actualité. Le temps de l’été peut être un temps privilégié pour nourrir ce qui nous rend réellement vivants, vigoureux et joyeux: le lien à la nature, aux autres, à la transcendance. Un temps pour se recentrer sur l’essentiel, revoir ses priorités, se poser certaines questions. A quoi cela sert-il de m’accrocher à un héritage, une maison, un compte en banque, une fonction, un travail, un rôle si j’y perds mon âme? Que laisserai-je en héritage à ma descendance ou à mon entourage: le goût d’une vie savoureuse ou le dégoût d’une vie trop fade? Aux yeux de Dieu, ma seule valeur réside dans mon être: je suis aimée de Dieu, et forte de cette certitude, je suis prête à risquer ma vie, à oser faire des choix qui coûtent, à porter ma croix si nécessaire. Car la grâce à un prix, comme aimait le rappeler Dietrich Bonhoeffer.

Karin Phildius

Prière:  

Seigneur, préserve-nous d’être des vivants morts, pétrifiés par nos propres certitudes, engourdis dans nos habitudes, morts encore de déserter par paresse ou par vertige l’éternité de ton mouvement. Plonge-nous tout entiers dans le courant de ta Parole afin que nous goûtions la vie que tu nous donnes et à l’heure de notre mort, qu’il nous soit donné de mourir en toi vivants. (extrait d’une prière de Marion Muller-Colard, Eclats d’Evangile)