Entre vindicte et apaisement: ciel changeant (Psaume 40,10-18)
2024-11-28
«Dans la grande assemblée, je ne retiens pas mes lèvres, Seigneur.» Que nous partagions l’Evangile en groupe ou prenions la parole en assemblée plus fournie, il faut se contenir. Que ce soit alors pour filtrer et non pour cacher. Pour être utile à un autre moment du débat et non quêter l’estime d’autrui. Comme s’il jouait, le psalmiste souligne par son contraire la faveur qu’il sollicite: «Toi, Seigneur, ne retiens pas loin de moi ta tendresse!» (vv. 12 et 13). Renouant avec le ton du psaume en son début, il s’est remis à chanter (v. 17). Poésie et chant sont des domaines où la logique doit céder le pas au sentiment – même si l’expression de celui-ci se fait rude, nourrie qu’elle est de souvenirs amers et douloureux. Mobilisation du corps, charme indicible des sonorités et harmonies, dialogue entre humours et gravité, la psalmodie – don de Dieu – s’offre en remède pour lénifier, ouvrir au pardon qui guérit âmes et corps.
Hugo Baier
Prière:
J’ai soif de ta présence, conducteur de ma foi! Quand faiblit mon courage, que ferais-je sans toi? Viens, Jésus, demeure auprès de moi! (d’après Alléluia 45-10)