Entre menace et douceur: l’éducation… (Psaume 94,12-23)
2024-10-02
Heureux l’homme «que tu châties», «que tu corriges», «que tu instruis»: pour la même expression des traductions divergentes, voilà qui nous interpelle. Il faut d’abord garder à l’esprit que dans l’Antiquité, l’acte d’enseignement, d’éducation, repose sur la force de l’autorité, presque la contrainte! Pourvu que l’éducation poursuive ses objectifs: être en bénédiction à qui s’y soumet et lancer la malédiction sur qui la méprise (v. 23). Ainsi, le «Dieu des vengeances» invoqué par le psalmiste contre les «ni Dieu, ni maître», est aussi celui dont la miséricorde ne perd de vue personne. Avertissant sévèrement les arrogants, il redonne aux bafoués et ignorés la conscience de leur dignité. Malgré les injustices sociales parmi lesquelles il relève quelques vrais scandales, le sage infléchit maintenant sa pédagogie vers la douceur de l’Esprit. Il rappelle au croyant ces secours reçus qu’il n’attendait plus; ce fil de la vie qui menaçait rupture; ce pied fatigué que les bosses du chemin convoquaient à la torture. Choses évoquées à l’imparfait, toujours présent.
Hugo Baier
Prière:
Enfants de la lumière imitant Jésus-Christ, revêts-nous sur la terre, ô Dieu, des armes de l’Esprit: pour ceinture, la vérité; pour armure, justice et sainteté! (d’après Alléluia 36-16)