En parenté avec Abraham (Romains 4,13-25)

2023-02-25

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Seulement deux figures reçoivent régulièrement le titre de «père»: Dieu et Abraham. Et parmi les figures de l’Ancien Testament évoquées dans le Nouveau Testament, Abraham prend une place de choix avec 73 mentions, juste derrière Moïse. Le chrétien ne peut donc faire l’impasse d’une compréhension approfondie de ce patriarche. Le cœur de la compréhension chrétienne de la figure d’Abraham est certainement la foi, de vivre dans la promesse. Par opposition au rite, ici la circoncision, dans le monde chrétien, le baptême. Ce qui fait qu’une vie soit chrétienne n’est pas sa marque rituelle, mais son élan intérieur. Cette confiance dans les promesses de Dieu, par ricochet, glorifie Dieu. La louange se réalise dans l’impulsion que donne la foi à la vie. «Espérant contre toute espérance» (v. 10) n’est pas un appel à la naïveté, mais une expression de certitude que le monde et ma vie sont l’objet d’une promesse que rien ne peut effacer. Abraham est modèle de foi et non de vertu. L’auteur du texte du jour termine ce détour par Abraham pour enraciner la foi chrétienne dans la résurrection du Christ. Et là aussi, rien à ajouter, car tout est accompli. Mais recevons-la, vivons-en. Dieu ouvre la vie là où l’impasse ferme. Espérons envers et contre tout.

Martin Burkhard

Prière:  

Dieu, tu as mis sur notre route des exemples. Abraham, et tant d’autres. Moi aussi? Peut-être, si tu le veux bien. Mais avant tout, merci de raviver dans cette journée cette espérance plus forte que la mort. Ce printemps qui va venir. En cela, Dieu, je peux vivre bien et apaisé. Merci.