De la jalousie au meurtre, il n’y a qu’un pas ! (Genèse 37,12-27a)

2024-06-04

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Profitant de l’absence de Joseph, les « grands frères » complotent contre « le maître des rêves » (v. 19). Joseph ne se doute pas de leur funeste projet lorsqu’il est envoyé par son père à leur recherche jusqu’à Dotân (25 km de Sichem). En le voyant « de loin », les frères projettent son meurtre dans la précipitation. Mais Ruben, l’aîné de la fratrie, s’interpose pour éviter le pire : « Ne répandez pas le sang ! Jetez-le dans cette citerne au milieu du désert » (v. 22) ! Mais le pire est déjà entré dans leur cœur : se débarrasser de ce frère jalousé. Le sang n’est pas versé ; mais ils le dépouillent de sa belle tunique, offerte par leur père, et le jettent dans une citerne, sans eau… Au chapitre 42,21, à l’heure de leurs aveux, on apprendra qu’ils avaient « vu sa détresse quand il les suppliait », mais qu’ils ne l’avaient pas écouté… Cette triste réalité sera illustrée par Jésus dans la parabole du « bon Samaritain » (Luc 10,25-37) : des compatriotes ont beau voir l’homme blessé, mais ils ne s’arrêtent pas pour le soigner… Quand avons-nous été insensibles aux supplications d’un proche dans la détresse ? Mais s’il nous arrivait d’être à notre tour laissés pour morts au bord du chemin, combien notre cœur serait-il touché en découvrant une main secourable tendue vers nous ! Peut-être alors serons-nous reconnectés à la pleine compassion qui est en Jésus-Christ.

Bertrand de Felice

Prière:  

Père de miséricorde, nous t’en supplions, donne-nous un cœur pur, à l’écoute de nos proches en détresse et capables d’humble compassion.