Chant de la vigne, et une strophe grinçante (Esaïe 5,1-7)

2022-11-29

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Dans des soirées après les vendanges ou des banquets de fin d'année, une occasion de discours ou de chant pour dire des choses importantes, même si on a déjà un peu bu, et la panse bien remplie. Alors, chacun écoute, et cela ne restera pas sans effet. Certains même n'en dorment pas bien. Comme une indigestion après du vin au goût de bouchon. Dieu va-t-il détruire ce qui lui a donné tant de mal et tant d'espérance? Et c'est aussi pour nos communautés, nos systèmes démocratiques, tous nos modèles de société et de relations, où nous avons cru avoir des droits de possession de cette terre. C’est notre égoïsme, notre orgueil, notre lâcheté qui nous amènent à la catastrophe, et cela n'a pas de sens de lever le poing vers le ciel. Le Seigneur nous avait avertis, comme dans Lc 7,32, «j'ai joué de la flûte sur la place du marché, et personne avec moi n'a voulu danser...». Ce ne sont pas des sermons de morale, des commandements ou des manifs avec pancartes qui vont réparer… mais peut-être de nouvelles solidarités, du partage, du pardon, de l'amitié, comme pour nous rappeler que la vigne, c'est pour partager le vin de la fête!

Jean-Philippe Noir

Prière:  

Dieu notre Père, c'est ta voix qui saura briser nos armes et changer nos cœurs, qui nous protégeras des vains regrets et des excuses vides, et ta Parole qui conduit notre espérance.