Cela était bon (Genèse 1,14-25)
2023-01-03
Cette formule revient à trois reprises dans ces douze versets. Elle est comme un refrain qui scande tout ce récit de création. Elle est une strophe qui en donne le rythme. Comment comprendre ces mots? Serait-il possible que Dieu soit lui-même surpris par le résultat de son œuvre pour qu’il en loue la bonté? Un peu comme une artiste qui s’émerveille devant son travail? Comme une mère qui chante l’épanouissement de son enfant? Au-delà des spéculations, le texte nous livre une vision fondamentalement positive du monde voulu par Dieu. Loin d’une vallée de larmes ou d’une suite d’épreuves, le monde où Dieu placera plus tard l’être humain est une réalité bonne. Le monde matériel n’est donc pas une prison dont il faudrait s’échapper. Pas davantage qu’il n’est le lieu de tous les pièges dont il faudrait se méfier. Et la vie spirituelle biblique ne devrait pas conduire à une fuite du monde ou à un rejet de celui-ci. Au contraire, il s’agit – à l’image de Dieu – de se réjouir très concrètement et de bénir notre monde. Une des facettes de la spiritualité chrétienne consiste aussi à s’engager pour que la création demeure une bonne chose.
Didier Halter
Prière:
Seigneur, garde mes yeux et mon cœur ouverts sur les traces de ta présence dans le monde. Conserve ma faculté d’émerveillement. Que ma vie relaie ta bénédiction à la création tout entière.