Affamés de vie (Genèse 41,53-42,5)

2024-06-12

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La prédiction de Joseph se réalise. La famine s’étend en Egypte et atteint le monde entier. La famine, c’est un peu de la science-fiction pour nous, qui avons le privilège de manger à notre guise, et de choisir les mets qui dansent le mieux avec nos papilles gustatives. Avez-vous déjà rencontré quelqu’un qui a vécu une famine? Je me souviens de cette dame qui avait vécu la guerre d’Espagne. C’était un régal de la voir devant un buffet garni: elle passait de longues minutes à choisir avec soin les aliments les plus goûteux, les plus nourrissants. Lorsque nous étions invités chez elle, nous savions que nos assiettes allaient déborder et qu’elle guetterait sur notre visage le plaisir que nous avions à déguster ce qu’elle avait préparé. Paradoxalement, aujourd’hui, de nombreux jeunes, filles et garçons, souffrent de troubles alimentaires. Ils refusent de manger, mettant leur vie en danger, car aucune nourriture matérielle ne peut combler leur faim spirituelle, dans un monde souvent vide de sens. Pharaon a donné à Joseph la charge de vendre les réserves de blé: «Faites ce qu’il vous dira.» Il détient le pouvoir de nourrir, face à ses frères, désormais impuissants. De victime de leur jalousie, il devient détenteur de survie. Nous, qui avons été nourris depuis notre enfance, de provisions et de Parole de Dieu, que pouvons-nous faire aujourd’hui pour lutter contre la famine dans le monde, à l’étranger, mais aussi chez nous, auprès de ceux qui ont faim de l’essentiel?

Ariane Baehni

Prière:  

Seigneur, que chaque repas que je prends se transforme en nourriture de vie pour ceux que je croise.