A la pêche aux humains (Matthieu 4,18-22)

2023-07-10

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Jésus passe, voit, emmène. On laisse tout, travaux, biens, parents. Cela n’était probablement pas plus facile à comprendre et à vivre pour la famille de ces quatre-là, de les voir partir ainsi, que pour la famille de Jésus (voir la série de BD «Le Voyage des pères»)! On ne sait pas si ces jeunes gens avaient entendu parler de Jésus, s’ils l’avaient déjà écouté lui-même, s’ils en avaient discuté entre eux, s’ils s’étaient questionnés, intéressés, ou si Jésus les a juste subjugués par son impératif «Venez!». Les voilà donc qui l’accompagnent – c’est le sens premier du mot traduit habituellement par «suivre», et je le préfère largement. Pour moi, «suivre» évoque toujours Jacques Brel et sa chanson: «Au suivant!» Les quatre l’accompagnent, ils sont ses compagnons, de route, de vie. Pas juste à la queue leu leu derrière lui… Des compagnons qui vont avec Jésus à la pêche au gros. A la pêche aux humains. A la pêche à qui voudra les écouter, les accompagner à son tour. Sur les chemins et dans sa vie. L’hameçon ne blesse pas, il est nourriture de vie. Le filet n’étouffe pas, il est communauté et liberté. Ces jeunes gens en rupture de famille sont en découvertes d’une autre famille, dans laquelle Jésus est à la fois le chef et le frère, l’ami et le maître, présence de Dieu et compagnon en humanité.

Sophie Mermod-Gilliéron

Prière:  

Seigneur, nous aussi, tu nous invites à t’accompagner, à nous faire compagnons sur ton chemin, jour après jour, à laisser ce qui nous encombre pour nous ouvrir à ta Parole.