L’Eternel a donné, l’Eternel a repris (Job 1,13-22)

2024-05-01

En ce premier mai, jour du muguet, ce n’est pas à la douceur d’un printemps qui arrive que nous invite notre texte du jour, mais à l’amertume, au cauchemar de Job. Quelle succession terrible de catastrophes. Son grand et petit bétail, ses serviteurs et ses enfants: tous, sans exception, sont décimés, tués. En quelques instants, il ne reste rien de ce qui faisait la prospérité de Job. Rien, que des cendres et des cadavres! Face à ce choc, nous aurions attendu une réaction plus humaine de cet homme, un cri de désespoir, un cri de révolte. Mais rien, sinon cette phrase aussi belle que douloureuse: «L’Eternel a donné, l’Eternel a repris, que le nom de l’Eternel soit béni!» Incorruptible, irréprochable, Job est droit dans ses bottes, droit face à Dieu et n’exprime rien d’autre qu’un cri de louange. Job témoigne qu’il n’a mis sa confiance en rien d’autre ni en personne d’autre qu’en Dieu. Qu’il a tout reçu de Dieu comme un prêt, sachant que cela pouvait lui être retiré. Il nous montre la voie d’une foi qui ne demande rien à Dieu, mais qui reçoit tout de lui. Tout ce que nous avons et tout ce que nous construisons peut nous être arraché. Dieu seul ne nous sera pas enlevé.

Linda Sibuet

Prière:  

Seigneur, tu me donnes: loué sois-tu! Seigneur tu me reprends ce que tu m’as donné: loué sois-tu! Qu’en tout, mon cœur te loue et ne demande rien d’autre que d’accepter, dans la confiance, que tu conduis ma vie.