Et c’est reparti! (Daniel 3,1-7)

2024-10-23

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L’épisode précédent n’a manifestement pas provoqué de changement dans la posture du roi. Ce nouvel épisode de l’histoire de Daniel débute par une nouvelle manifestation de l’absolutisme royal. Le voici qui se lance dans un chantier pharaonique. Pourquoi fait-il construire une telle statue gigantesque? Le texte n’en dit rien. Pourquoi accompagne-t-il sa construction de cette exigence de vénération immédiate? Cette construction et l’ordre de vénération qui l’accompagne semblent d’autant plus absurdes. Cela est présenté simplement comme la manifestation de l’arbitraire royal. Le comportement des puissants nous échappe parfois… Autre question: de qui la statue est-elle la représentation? D’une divinité? Du roi? Des deux? Dans les mentalités du Proche-Orient ancien, le roi est souvent une figure divine, généralement désigné par l’expression: fils de la divinité. Au fond, cela n’a pas grande importance puisque la loi d’Israël interdit de vénérer des images (Ex 20,5). Ce que le roi demande, quelles qu’en soient les raisons, n’est tout simplement pas envisageable pour un croyant d’Israël qui se trouve confronté là à une limite infranchissable.

Didier Halter

Prière:  

O Dieu, je ne comprends pas toujours quel sens donner à l’histoire du monde, j’en viens à douter même qu’elle ait un sens. Ne permets pas que j’oublie que le maître de l’histoire, c’est toi.